Ces derniers jours, à la une de tous les journaux y compris de la presse régionale, impossible d’échapper au scandale Volkswagen. Pas franchement une bonne publicité pour la marque… Volkswagen fait justement beaucoup de promotion dans la presse. Alors quand un gros annonceur est pris dans un scandale, est ce que cela peut changer la physionomie de vos journaux ?
Ce n’est pas un scoop, la presse écrite se porte mal. Ainsi pour être plus forts, les principaux quotidiens régionaux se sont regroupés au sein d’une régie publicitaire unique dénommée Régie 366. D’après un mail révélé par le Canard Enchaîné, le patron de Régie 366, Stéphane Delaporte a trouvé un moyen de limiter les risques de pertes de revenus publicitaires. « Si nous pouvons assurer formellement à l’agence et à la marque que lors des dates de parutions des 6, 8 et 10 octobre prochain, il n’y aura aucun article relatif à la crise VW, nous conserverons les investissements… soit 315 000 euros. »
Source Canard Enchaîné
Nous avons contacté la vingtaine de destinataires de ce mail. La plupart n’ont pas voulu nous répondre. D’autres affirment n’avoir jamais reçu le message de Stéphane Delaporte. Mais pour ceux qui l’ont reçu, deux types de réactions : à Ouest-France et à Sud Ouest, on ne voit aucun chantage. Les Dernières Nouvelles d’Alsace, le Télégramme de Brest, Paris Normandie et La Montagne affirment avoir dit “non” à cette pression des annonceurs. Stéphane Delaporte n’a pas souhaité nous rencontrer. Quant à Régie 366, un communiqué nous a été adressé pour réfuter toute pression sur les journaux. De son côté, Volkswagen et son agence de communication (voir communiqué ci-dessous) nie toute velléité de censure de sa part.