Depuis trois semaines, la rédaction de France 2 est mise en cause dans plusieurs medias pour le traitement des attaques qui ont ensanglanté Saint-Denis et Paris, le vendredi 13 novembre au soir. Des informations farfelues souvent, malveillantes toujours, sous entendent que les équipes de notre chaîne ont tardé à se mobiliser pour rendre compte des événements. La SDJ de France 2 réfute ces allégations, alimentées par des prises de position publiques et maladroites au sein même de notre groupe. Le 13 novembre au soir, une heure après la confirmation qu’une attaque terroriste frappait notre pays, 50 personnes avaient rejoint le siège parisien et les lieux des attentats. Journalistes, monteurs, preneurs de son, techniciens venus souvent spontanément rejoindre les directeurs, rédacteurs en chef, chefs de service qui avaient commencé à élaborer une émission spéciale. Si elle n’a pu être mise à l’antenne avant 23h57, ce n’est en aucun cas à cause d’un manque de réactivité des personnels de la rédaction dont l’engagement a été total ce soir là et toute la nuit. Le lendemain dès 4h30, puis pendant 5 jours. Entre le vendredi 13 novembre et le jeudi 19, France 2 a consacré 45 heures aux événements, dont 17 d’éditions spéciales, soit 10 heures de plus que son principal concurrent. Les équipes des journaux comme des magazines ont fait leur travail sans compter et visiblement le public a suivi, si l’on en croit les audiences et le courrier reçu. Il ne s’agit pas de s’en vanter, juste de constater, aussi, qu’aucun dérapage, approximation ou prise de risque n’est venu écorner cette couverture. Parce qu’elle n’est pas configurée pour l’info continue, France 2 n’a pas été en mesure d’être à l’antenne aussi vite que ses journalistes, et certains téléspectateurs, l’auraient souhaité. La décision et la capacité de « casser » l’antenne n’est pas du ressort de la direction de l’Information. Mais de celle de la chaîne. La Rédaction est prête à participer aux évolutions qui permettront de progresser dans ce domaine. Mais les fausses informations qui circulent entachent notre réputation et insultent une rédaction dont la compétence et le sérieux ne peuvent être pris en défaut sur le traitement des événements de novembre. La SDJ et les journalistes de la Rédaction attendent de la direction de la chaîne et de la présidence qu’elles défendent leurs équipes quand elles sont injustement critiquées. Et reconnaissent leur contribution à la qualité de l’antenne et à ses audiences.
Le bureau de la SDJ de France 2