Prof...

Je suis enseignant et je suis agacé lorsque, dans les journaux de France Télévision, j'entends mon métier ou ma fonction désignée par le mot "prof". Statistiquement, je dirais que cela a lieu quatre fois sur cinq, c'est-à-dire que sur cinq fois où il faudrait dire "professeur" ou "enseignant", j'entends quatre fois le mot "prof" employé. Je trouve que c'est un mot familier. Il est employé par les élèves pour parler de nous, c'est normal. Ensuite, que les gens, les parents d'élèves en premier, l'emploient dans le cadre familial ou privé, ce n'est pas un problème. Mais que vous, qui parlez à des millions de gens, vous qui êtes des journalistes, vous vous permettiez ce genre de familiarités, je ne l'accepte pas. C'est comme si vous vous mettiez à appeler les médecins non plus "médecins" mais "toubibs" dans vos reportages. Ce serait une marque d'irrespect. Votre position vous oblige à faire usage d'un vocabulaire adapté. On ne présente pas un journal comme on parle. Le plus comique à ce sujet est lorsque j'entends parfois dans des lancements de reportages des expressions comme "l'autorité des profs" ou "le respect des profs" (...) En espérant être exaucé, je vous prie d'agréer l'assurance de ma considération distinguée.@Kewin R.