Sensible à la gageure que représente la volonté de rendre compte de l'actualité en une demi-heure, je suis néanmoins agacé par l'importance donnée par les journaux de France 2 aux variations de la météo. Je ne parle pas là de phénomènes exceptionnels entraînant des dégâts matériels voire humains. Je parle de l'accumulation de reportages sur différents lieux plus ou moins touristiques pour dire que le temps est plus ou moins clément que ce à quoi le commun des mortels et les commerçants du coin s'attendaient. Je parle également des interventions dans le journal des spécialistes météo pour répéter les observations et prévisions qu'ils ont l'occasion de partager avec ceux que ça intéresse juste avant et/ou juste après. Mis bout à bout depuis le début de l'année, il ne fait guère de doute que ces segments d'information représentent plus de temps que la couverture offerte aux évènements de Syrie et à l'ensemble des délibérations du Conseil de Sécurité des Nations Unies. La prochaine fois, si vous le voulez, nous parlerons de la pertinence de considérer comme relevant de l'actualité des sujets comme "le dialogue entre parents et ados n'est pas toujours facile" ou "Il est meilleur pour la santé de prendre un petit-déjeuner équilibré". Et après, si j'ai toujours votre attention, je l'attirerai sur le fait que les navrants micro-trottoirs à Matignon les bains, Solférino sur la Meuse et je ne sais où font depuis longtemps des plaisanteries qui sont d'autant meilleures qu'elles sont moins longues. Le service public a tout à gagner à se distinguer par une recherche de qualité dans le contenu de ses journaux télévisés.