Les urgences gynécologiques … L’endroit où l’on va à reculons de peur ne plus jamais pouvoir s’en extirper.
Forte heureusement, la vie nous réserve toujours des surprises.
Entre deux consultations aux urgences gynécologiques « classiques », quel n’a pas été mon étonnement quand je lis le motif de consultation de la prochaine patiente : « bouchon coincé dans le vagin ».
Motif peu classique et à l’origine de nombreuses spéculations de la part du personnel. Les paris commencent sur la nature de ce fameux bouchon : champagne, stylo, bouteille, déodorant…
Reprenant mon sérieux, je me décide à aller interroger la patiente.
Moi (avec tous les efforts du monde pour garder mon sérieux) : « Bonjour mademoiselle, pouvez-vous me raconter ce qu’il s’est passé ? »
La patiente (extrêmement gênée) : « En fait, samedi dernier (soit il y a 48h), j’étais à une soirée un peu arrosée avec des amis, et le lendemain matin, je me suis réveillée avec un bouchon coincé dans le vagin. Impossible de le retirer, j’ai tout essayé Docteur. »
Effectivement, l’objet du délit était littéralement aspiré, nécessitant l’aide d’une pince, d’habitude utilisée à des fins moins exotiques.
Soulagée par ce geste, ma jeune patiente, ni une ni deux, récupère ses affaires, s’excuse et me remercie.
Depuis ce jour, je soupçonne l’existence secrète de « soirées bouchon » … !
Pour l’anecdote, le bouchon semblait effectivement appartenir à un déodorant de grande taille.