Dernièrement, nous avons tous pu découvrir les dessous du monde hospitalier via le film Hippocrate.
Derrière ce film, quelque peu caricatural à mon goût, il en ressort une choquante réalité : la crise des hôpitaux publics à laquelle nous sommes tous les jours confrontés, et que dénoncent, mardi 23 septembre, les personnels hospitaliers qui vont manifester devant le ministère contre "l'Hôstérité".
Impossible de vous citer tous les exemples tellement ils sont nombreux et scandaleux.
Un des exemples les plus criants constaté au cours de mes études reste la porte condamnée menant à l'entrée des urgences. Cette porte d'entrée, reflet de l’hôpital, de ses locaux, de ses soins, est littéralement en ruine, mi-fêlée, mi-brisée, décorée de gros scotchs oranges donnant l'illusion de travaux imminents.
Et pourtant, son état est inchangé depuis des mois, voire des années. Quelle image pour l’hôpital public français ?
"Rentabiliser l'hélicoptère"
Je vous passe le manque de personnel, le matériel condamné en attente de réparation (depuis 6 mois!).
Par ailleurs, nous entendons régulièrement le son des hélices de l'hélicoptère qui se pose, transportant à son bord, des patients supposés dans un état "grave". Et pourtant, pour la plupart de ces patients, l'indication d'un vol d'urgence en hélicoptère reste un mystère pour toute l'équipe médicale car ils sont très souvent dans un état stable...
"Il faut rentabiliser l'hélicoptère" murmure-t-on dans les couloirs... Quitte à l'utiliser même quand ce n'est pas la peine ?
Bref, petit coup de gueule pour un gros problème auquel patients et personnel hospitalier sont confrontés chaque jour.
La réputation de la médecine française est régulièrement citée comme fierté nationale alors ne gâchons pas tout et redonnons à l’hôpital public une image positive, solide, durable, indestructible et inébranlable.