Le blues un peu, voire d'avantage... Le boulot qui reprend sur les chapeaux de roue, l'automne déjà à la mi-août, la paperasserie qui s'est accumulée et la valise qu'on ne trouve pas le temps de vider...

Je reçois en consultation une gentille dame d'une cinquantaine d'années d'origine espagnole. Elle vit seule à Paris car elle a du laisser son mari et son fils en Espagne pour venir chercher du travail en France "parce que chez nous, c'est la crise vous savez." Son époux a encore un peu de boulot en Espagne, alors il s'y accroche. Son fils ne veut ni quitter ses amis ni abandonner son cursus étudiant pour un pays dont il ne parle pas la langue.

Alors, elle, son retour de vacances, c'est s'occuper de personnes âgées et la solitude dans un mini-logement. "C'est ça la vie triste Docteur." me dit-elle avec un petit sourire.

Et bien cela me remet drôlement les pendules à l'heure et je ne mesure que...ma chance !

Merci à notre beau métier qui nous permet (même si on ne le fait pas assez) de relativiser tous les jours.