En médecine, lorsqu'on est une femme jeune, et ayant l'air jeune de surcroît, il n'est pas toujours aisé de faire sa place. Lorsque je me suis retrouvée dans un cabinet, seule pour la première fois de ma vie, il n'a pas été évident de convaincre les patients que j'étais tout à fait capable de les soigner.
Malgré les compétences et l'expérience acquises au fil de neuf années d'études, l'assurance et la confiance en soi sont parfois fragiles.
À l'hôpital, on m'a régulièrement confondue avec une infirmière, voire une secrétaire, et demandé si le médecin allait passer alors que j'étais en train d'examiner le patient. Mais, lorsqu'un patient d'une soixantaine d'années vous demande si vous venez de passer le bac, alors que vous lui tendez une ordonnance complète résultant d'un interrogatoire, d'un examen clinique et d'un diagnostic, c'est autre chose !