Dans l'affaire du Furosémide Teva, on nous a d'abord annoncé "plusieurs lots de Furosémide défectueux contenant des somnifères". Puis une enquête a été lancée après rappel des lots et arrêt de la production. Mercredi 10 juillet, on apprend finalement que l'erreur viendrait d'une vieille dame de Saint Malo : le pharmacien n'aurait pas vu qu'une vieille dame bricoleuse avait ouvert les blisters, changé des comprimés et reposé les blisters dessus ? Honnêtement, j'ai du mal à croire à une histoire pareille...
Imaginez-vous une vieille dame qui ouvre soigneusement toutes les cases de ses plaquettes de médicament pour faire son pilulier, et qui remet un par un chaque comprimé en reposant à merveille le petit bout d'aluminium si elle en a sorti trop ? Déjà, c'est un travail très minutieux, quasi impossible (essayez donc !). Et même s'il s'agissait d'une grande obsessionnelle appliquée, je pense qu'elle compterait certainement à l'avance le nombre de médicaments nécessaires avant de les ouvrir. Imaginez-vous un pharmacien ne pas se rendre compte que la plaquette qu'il ouvre a déjà été ouverte ? Là encore, c'est étonnant... Alors si je suis convaincue qu'il n'y a pas eu d'erreur de fabrication et d'emballage des médicaments chez Teva (et l'enquête n'a d'ailleurs rien montré), je reste également persuadée que la vieille dame a bon dos ! Le pharmacien a très bien pu prendre une plaquette entière de somnifères rangée dans une boite de Furosémide (erreur aussi facile que fréquente) mais n'a pas été attentif. Il a également pu se tromper de comprimé à analyser...
Mais il est plus simple d'accuser une vieille dame distraite, à qui on n'osera rien reprocher, qu'un pharmacien. Surtout quand l'affaire a été très néfaste pour le laboratoire et d'un coût incroyablement élevé ! Je me trompe peut-être et ne prétends pas détenir la vérité bien sûr, mais je fais part simplement de mon opinion sur cette affaire qui m'a bien fait sourire au vu des conclusions de l'enquête.