Trois façons de photographier son enfant (qui ne sont pas la mienne)

Ce sont trois blogs qui m'ont passionnée. Du genre dont on feuillette les pages jusqu'à la toute dernière. Je ne mets pas de photo reconnaissable de mes enfants, mais je les remercie de ne pas avoir eu la même pudeur.

Jason Lee d'abord. L'histoire de ce photographe de mariage est en plus assez touchante. Il gardait ses filles qui enchaînaient rhume sur rhume quand sa propre mère est tombée gravement malade. Alors il s'est mis à les prendre en photo pour que la grand-mère voit ses petites filles trop contagieuses pour une visite. Avec un art de la mise en scène pour le moins développé. Attention, vous allez passer une demi-heure sur ce lien (et cliquez sur les photos suivantes).

(Pour les illustrations sur mon blog, je me contente d'une capture d'écran car tout est protégé par des droits d'auteur)Le deuxième photographe est français et vit à Paris. Mais c'est sur la presse anglaise que j'ai découvert Eric Maloberti, 39 ans. Dailymail qualifie d'hilarantes les photos de son bébé, dans une série intitulée "Un jour mon fils tu seras..." Le Français immortalise son petit dans différents costumes de travail. Sacré boulot. Son blog à découvrir ici (cliquez sur l'onglet "série", vous verrez les bobines de bébés apparaître).

Et puis il y a Arthur, qui rejoue tous les classiques du cinéma américain avant même de les avoir vus. Le blog, tenu par sa maman américaine, est beaucoup plus artisanale, mais pas moins drôle. Ici Gorilles dans la brume, et Fargo, évidemment.

© Emily Cleaver

Je me suis un peu interrogée sur ces démarches. Est-ce sain de transformer son enfant en poupée, en acteur ? Puis en découvrant le boulot de Jason Lee, je me suis dis que les enfants aussi allaient être fiers. Et que les parents, au lieu d'être stressés ou de s'emmerder (perso, je m'emmerde beaucoup avec des bébés), partageaient quelque chose avec eux.

Et puis qui serais-je pour les juger, moi qui étale leur vie à longueur de posts de blog ? Parce que je me moque souvent d'eux ici, mais aussi parce qu'on sait qu'internet ne meurt jamais vraiment, j'ai décidé de préserver l'identité de mes enfants. Pas d'image. Qu'on ne leur dise pas à l'école : "C'est toi l'enfant de la mauvaise mère!" Mais le jour où ils découvriront mon blog, j'aurais sans doute plus de mal à les rendre fiers que ces parents photographes.