La bataille des vacances que mes enfants ont gagnée

Les vacances, ses batailles de pistolets et de bombes à eau, la cabane-bar qui confectionne des assiettes de "feuilles complètes sur lit de pâquerettes", les mille visionnages de Star Wars...

Après une dizaine de jours avec les enfants, je les abandonne quelques semaines à leurs grands-parents pour retourner travailler. Bientôt nous serons de nouveau ensemble et ils pourront recommencer à me réveiller à 7 heures du matin alors que je ne travaille pas.

Mais avant, nous avions prévu de redevenir jeunes : filer en Bretagne, se faire un festival avec galette-saucisse et voir en vrai Asaf Avidan et quelques autres.

Nous devions proposer l'évasion à ma belle-sœur, en abandonnant une dernière fois la troupe des enfants aux grands-parents, le temps d'un week-end.

Ça c'était avant. Avant que la belle-sœur m'annonce qu'elle avait réservé une nuit à l'hôtel "trois-hiboux". Là, ils auront la visite d'Obélix au petit déjeuner avant de passer la journée au parc Astérix, la chance.

Comment expliquer à mes lardons que je pars en Bretagne avec leur papa, que leurs cousines vont au parc Astérix mais que eux, ils vont rester avec papy et mamie ? Et tout ça alors qu'ils ne m'ont pas vue depuis trois semaines.

Putain, j'ai bien vu que j'étais dans une impasse. Voilà comment mes enfants ont gagné une guerre sans même la mener. J'ai renoncé au billet de train et j'ai appelé les "trois hiboux". Et au petit dej', quand je verrai Obélix à la place d'Asaf Avidan, il ne me restera plus qu'à verser une larme dans les Chocapic.