Les WC, en toute intimité

Extrait du générique de "Shameless"

Marre d'avoir un koala scotché à la jambe et un grand dadais qui vous demande pour la huitième fois comment Yoda peut être le plus fort des jedis ? ("C'est incroyable, hein, maman, c'est incroyable !") Une envie pressante de vous isoler et de n'être plus dérangé par personne ? Le simple usage de l'expression "envie pressante" pourrait laisser penser que la solution se trouve au petit coin. NON. Les toilettes ne sont pas l'ami de la maman. Ne pensez pas que vous pourrez enfin avoir cinq minutes à vous, même s'il ne s'agit que d'uriner en paix.

Ça commence quand ils sont encore bébés. Ils se mettent à hurler dès qu'ils perdent le contact visuel. Faut-il tenir bon ou ouvrir la porte pendant qu'on a la culotte sur les genoux ? On se retrouve en général dans un entre-deux absurde, à gazouiller à travers la porte fermée sous prétexte que l'enfant hurle de l'autre côté dans son transat.

Puis quand ils se mettent à marcher, soit ils tambourinent sur la porte comme des damnés, soit on a terriblement envie de l'ouvrir de toute façon parce qu'on soupçonne l'enfant d'être en train de siffler la bouteille de Soupline en douce.

Puis ils grandissent et on se dit qu'on a enfin gagné le droit de pisser tranquille. Erreur. C'est sans compter sur l'habileté de mon fils à déverrouiller les portes de l'extérieur. Résultat, quand je suis aux toilettes et que mon fils veut absolument me dire quelque chose, je lui trouve un air de Jack Torrance, dans Shining.