La dépouille de Yasser Arafat sera-t-elle exhumée comme prévu le lundi 26 novembre? Rien n'est moins sûr. Cette procédure interviendrait après l'ouverture d'une information judiciaire fin aout dernier. Suite à la plainte de la veuve de l'ex leader palestinien quant aux circonstances de son décès, l'enquête a été confiée à trois juges d'instructions du tribunal de grande instance de Nanterre. Décédé à l'hopital américain de Neuilly en novembre 2004, Arafat n'a pas fait l'objet dune autopsie.
Souha Arafat croit désormais à la thèse d'un empoisonnement. Plus precisement au polonium, une substance radioactive hautement toxique qui avait déjà été évoqué après la mort de l'opposant rusee Alexandre Litvinenko. substance retrouvé également sur les vêtements d'Arafat.
Cette exhumation a donc pour but de faire des prélèvements afin de lever ou confirmer les doutes de la veuve d'Arafat.
Une équipe du laboratoire suisse qui doit effectuer cette opération s'est déjà rendue sur place pour examiner la tombe à Ramallah dans les Territoires palestiniens.
Mais cet acte de procédure pourrait rencontrer des complications. Certes, cette exhumation ne peut se réaliser qu'en présence d'enquêteurs français chargés de l'instruction. Mais ont-ils le droit de pratiquer une telle exhumation en territoire étranger sans autre autorisation? C'est la question que soulèvent d'autres proches du leader palestinien décédé ainsi que des hauts responsables palestiniens. Ces derniers souhaitent que cette exhumation intervienne dans le cadre d'une procédure judiciaire mixte. Palestinienne et française.
Il est évident que l'échec de la mission de la justice française fin novembre ne pourrait faire que relancer les rumeurs et les interprétations sur la mort de Yasser Arafat.