Deux femmes au ministère de la justice. deux femmes pour succéder à Michel Mercier qui a fait un passage plutôt discret place Vendôme.
Ce n'est pas la première fois que le portefeuille de la justice est partagé en deux. en remontant le temps, on se souviendra de Maître Georges Kiejman puis de Michel Sapin qui ont occupé le poste de ministre délégué au près d'Henri Nallet entre 1990 et 1992. Dominique Perben a vu à ses cotés Pierre Bédier chargé du Programme Immobilier de la justice devoir céder sa place à Nicole Guedj, après avoir été mis en examen. Nicole Guedj s'occupa ensuite des droits des victimes avant de disparaître du gouvernement. Enfin Jean-Marie Bockel a du cohabiter avec Michèle Alliot-Marie. Et c'est là la difficulté de cette fonction ministérielle à deux têtes. Que les deux ministres s'entendent et travaillent en bonne intelligence. Les journalistes judiciaires ont été témoins des tensions qui régnaient entre MAM et JM Bockel. Sur le papier, ce dernier devait s'occuper en priorité des prisons. Dans les faits, la Garde des Sceaux ne lui laissait pas beaucoup d'espace d'intervention. Un climat qui trouva son apogée le jour d'une réception dans le salon Peyronnet au ministère où la ministre ne laissa pas son ministre délégué pronocé le discours qu'il vait pourtant préparé. Tout penaud, il a remis ses fiches dans sa poche sans piper mot.
Lors de leur intervention ce midi à l'occasion de la passation de pouvoirs, les deux nouvelles femmes de la justice se sont promis de travailler dans le respect mutuel. Mme Taubira s'est dite enchantée de remplir sa nouvelle mission avec Delphine Batho. Ce à quoi, celle-ci a répondu qu'elle "était ravie de travailler avec une femme qu'elle admire depuis longtemps".
Delphine Batho s'est engagée être à l'écoute des professionnels. S'agit-il là de sa mission? Christiane Taubira, à qui je demandais comment elles allaient se répartir les rôles, m'a répondu que nous le saurons dans quelques jours.
Les deux femmes ses sont en tout cas engagées à travailler dans le respect des concertations. Se fixant comme objectif de rendre la justice "accessible, effeicace, indépendante". Un beau programme mais que l'on a déjà entendu dans la bouche des précédents locataires de la place Vendôme.