Kadhafi dans la ligne de mire des familles des victimes du DC 10 d'UTA

 
Le 19 septembre 1989, un DC 10 de la compagnie aérienne UTA reliant Brazzaville à Paris via N’Djamena explosait en vol après son décollage de la capitale tchadienne. Les débris étaient retrouvés dans le désert. A bord, il y avait 170 passagers et membres d’équipage de 18 nationalités. Tous sont morts dans cet attentat, parmi eux 54 français.
 
Après une longue instruction menée par le juge Jean-Louis Bruguière, c’est la Libye et plus précisément 6 libyens qui ont été mis en accusation. Dix ans après les faits, ils furent jugés par la cour d’assises spéciale de Paris et déclarés coupables. Une condamnation par contumace car bien sûr ils n’ont jamais été arrêtés et leur pays d’origine n’a jamais participé à l’œuvre de justice. Les familles de victimes se sont retrouvées face à un box vide.
 
Afin de permettre l’exécution des peines prononcées par la cour d’assises spéciale, des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés. Pour l’instant sans succès. Ils arrivent à échéance en 2019.
 
Parmi les condamnés figurent un dénommé Abdallah Senoussi. Il est le beau frère du colonel Kadhafi. Une présence qui a évidemment accrédité la thèse que l’attentat contre le DC-10 avait été commandité au plus haut sommet de l’Etat Libyen. Un attentat qui est intervenu quelques années après celui perpétré contre un Boeing de la TWA qui s’est écrasé en Ecosse à Lockerbie.
 
En 2004, la France et la Libye avait signé un accord permettant l’indemnisation des familles de victimes.
 
Ce soir, dans un communiqué, l’association des « familles du DC 10 d’UTA exprime sa « grande satisfaction après le vote de la résolution sur la Libye par le conseil de sécurité de l’ONU, autorisant le recours à la force contre le régime de Tripoli ».
 
 
Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique