Le procureur général de Paris ne sera pas présent au procès de Dominique de Villepin

 
A défaut de juger, pour l’instant, un ancien président de la république, la justice s’apprête à rejuger un ancien premier ministre.
 
Dominique de Villepin sera à nouveau devant ses juges à partir du 2 mai. Il a été relaxé par le tribunal correctionnel présidé par Dominique Pauthe. Ce dernier est actuellement au chômage technique. Il avait en charge le procès des deux affaires d’emplois présumés fictifs. On connait la suite.
 
Jean Claude Marin, le procureur de la république de Paris, avait fait le choix d’être présent aux audiences « Clearstream ». Le magistrat avait considéré qu’il était de son devoir de représenter lui-même l’accusation dans ce dossier aux évidentes connotations politiques. Il avait lui-même requis la condamnation de l’ancien premier ministre.
 
Pour le procès Chirac, le même magistrat avait fait savoir quelques jours avant le début du procès qu’il serait également présent lors de la première audience. Il souhaitait expliciter ses réquisitions. Ce qu’il a fait. On peut s’interroger sur cet empressement à requérir la relaxe avant l’heure. Comme si on avait la certitude que le procès n’irait pas plus loin……
 
Jean Claude Marin était effectivement absent au second jour du procès laissant la parole au chef du parquet financier, François Foulon.
 
Résultat, le procès Chirac se résume actuellement à un demande de QPC obtenue et à des réquisitions de relaxe prises publiquement par un magistrat dont il faut rappeler qu’il est hiérarchiquement dépendant du pouvoir exécutif.
 
Les choses seront différentes lors du procès en appel de Dominique de Villepin. François Falleti, procureur général de Paris, a fait un autre choix. Il ne sera pas présent à l’audience. L’accusation sera représentée par Jean Louis Perol et Dominique Gallardeau. La volonté du chef du parquet général est de traiter celle affaire comme une autre, le plus classiquement possible.
 
Est-ce en rapport avec le changement intervenu entre les deux protagonistes du dossier ? D’abord, le Chef de l’Etat a retiré sa constitution de partie civile après le jugement. Il n’est donc plus dans le procès sur le banc des victimes. Ensuite, il y a eu ces derniers jours un sensible rapprochement politique entre les deux hommes. En l’espace de quelques jours, ils se sont rencontrés par deux fois.
 
Des signes d’apaisement qui assurément sont destinés aux magistrats.
Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique