L’amendement était défendu par le sénateur socialiste Richard Yung. Il prévoyait que l’accès à la télévision en prison serait gratuit. La proposition a été rejetée par le Sénat comme elle l’avait été le 3 novembre dernier par les députés. A l’Assemblée Nationale, c’est le député socialiste Jean-Jacques Urvoas qui en avait pris l’initiative.
Le coût de cette disposition avait été évalué à plus de 7 millions d’euros par an.
Selon ceux qui soutenaient ce projet, le budget pouvait être pris sur la part consacrée à l’aide juridictionnelle et à la communication du ministère de la justice.
Les deux parlementaires ont eu du mal à convaincre leurs collègues de les suivre dans ce qui aurait constitué une petite révolution dans le milieu carcéral. Offrir gratuitement la seule « fenêtre ouverte sur le monde extérieur ».
Les détenus devront donc continuer à payer la location du petit écran. Le tarif a officiellement baissé depuis le 1er janvier dernier. La Chancellerie a fixé un tarif unitaire de 8 euros par mois. Une baisse de tarification due à un rappel à l’ordre de la Cour des Comptes, de la Cour Européenne des Droits de l’Homme et de l’ancien détenu François Korber, délégué général de l’association Robin des Lois.
Dans les faits, les choses ne semblent pas aussi évident. Les tarifs continuent de varier entre 10 et 40 euros. C'est Robert Badinter, alors qu'il était Garde des Sceaux qui avait milité pour que les détenus disposent du petit écran.