La justice relance l'affaire Grégory 26 ans après, presque jour pour jour

 
Le 5 mai dernier, dans un billet intitulé « Affaire Grégory, l’ADN ne parle pas », j’écrivais « Est-ce la fin de l’affaire ? On peut le penser à juste titre ». Evoquant dans l’article la possibilité que la justice diligente de nouvelles expertises, je concluais celui-ci par cette formule : « En un mot, l’enquête continue mais plus personne n’y croit ». Une petite phrase,  un sentiment que par la suite M° Marie-Christine Chastant-Morand, un des avocats du couple Villemin, m’avait dit ne pas partager
 
A l’initiative de ces derniers qui ont reçu le soutien de M. Jean-Marie Beney, le procureur général de la cour d’appel de Dijon, la chambre de l’instruction vient ce matin de relancer la procédure. Une procédure ouverte le soir même de la découverte macabre de l'enfant dans la Vologne, le 16 octobre 1984.
 
Comme évoqué lors du billet de mai dernier, c’est le cœur, l’intérieur, des cordelettes qui ont servi à lier les membres du petit garçon, mais aussi un cheveu retrouvé sur son pantalon que vont scruter les scientifiques. Des analyses de la voix des correspondants anonymes vont également être effectuées. Au moment des faits et au moment du procès de Jean-Marie Villemin en 93, la technique n’a pas permis de faire parler la voix du corbeau. Nous avions entendu ces enregistrements en audience publique mais personne n’avait pu en tirer des conclusions définitives.
 
Un dos de timbre et un foulage retrouvé sur une lettre de revendication constituent les dernières pièces à conviction soumises à l’expertise.
 
La chambre de l’instruction a enfin demandé des prélèvements ADN sur des voisins de la famille.
 
Les résultats de ces différentes investigations ne devraient pas être connus avant le début de l’année 2011. « A ce stade, on ne voit pas d’autres expertises envisageables » a déclaré M. Beney. Une façon élégante de dire qu’il s’agit bien là d’enquête de la dernière chance.
 
En un mot, l’enquête continue et l’on veut y croire….
 
 
Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique