Sarkozy condamne le jugement Kerviel

 
La justice est souvent au menu des rencontres que Nicolas Sarkozy a avec les députés.  Le 9 septembre dernier, c’est avec des parlementaires de l’UMP qu’il évoquait son souhait de voir  l’introduction de jurés populaires auprès des magistrats des tribunaux correctionnels. Plus d’un mois après lors d’un déjeuner avec le Nouveau Centre, il remet le couvert.
 
Une réflexion qui se base cette fois-ci sur une actualité judiciaire récente : le jugement Kerviel.
 
La petite phrase présidentielle a été rapportée par les participants à l’entrevue. « Je ne vais pas qualifier le jugement parce que ce serait répété » mais pour le Chef de l’Etat cela prouve qu’il y a un « problème » et que la justice correctionnelle est « en décalage avec le peuple français ».
 
En clair, si des jurés populaires avaient jugé l’affaire Kerviel aurait été tout autre. « Aux assises, les jugements sont très peu contestés. Pour les procès en correctionnelle les plus importants, il faut des gens du cru. Au tribunal de Bobigny, il faut un routier de Bobigny ». a précisé Nicolas Sarkozy à ses hôtes.
 
On ne sait pas précisément ce qui a choqué le Président de la République dans le jugement. Est-ce la peine de prison de 3 ans ferme ou les 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts ?
 
Même si le Chef de l'Etat parvient à modifier la composition des tribunaux correctionnels, Jérôme Kerviel sera rejugé en appel par trois magistrats professionnels
 
Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique