Casse tête à la cour d'appel de Paris. Trois lourds procès doivent trouver place dans le calendrier judiciaire du palais de justice. Ces trois dossiers nécessitent de bloquer les salles d'audience pendant plusieurs semaines. Ces fixations ne peuvent évidemment se faire qu'avec l'accord des avocats qui doivent donc bloquer d'ores et déjà leur calendrier.
Une seule salle des assises à Paris peut accueillir des méga-procès. Il faut donc prendre son ticket. Ainsi Yvan Colonna sera rejugé pour la troisième fois à partir du 2 mai devant une cour d'assises spéciale. le procès devrait s'achever le 1er juillet. Tout le dossier sera remis à plat à l'audience et l'on peut s'attendre que les avocats de la défense demandent une nouvelle fois un transport sur les lieux, qu'ils avaient obtenu en première instance mais que les juges d'appel leur avaient refusé.
Le terroriste Carlos qui devait comparaître à partir du 16 mai devra donc attendre septembre 2011. Déjà condamné à la perpétuité pour le meurtre de 2 policiers, il doit répondre de 4 attentats à Paris en 82 et 83. 51 parties civiles attendent ce procès depuis plus de 20 ans....
Dernier gros dossier à rejuger.: l'affaire Clearstream. L'ancien premier ministre Dominique de Villepin pourrait être amené à rejoindre la 1 ère chambre de la cour d'appel de Paris courant mai. Son procès se déroulerait alors à quelques mètres de celui du berger de Cargèse.
Prévu dans un premier temps pour mars, le procès est retardé de deux mois. Raison invoquée par la première présidence de la cour d'appel de Paris.: un changement de casting dans la composition de la chambre d'appel qui jugera D de Villepin. Alors que le premier président Jacques Degrandi avait évoqué dans un premier temps une composition ad hoc, autrement différente du tableau de service habituel, ce magistrat, suite au tollé provoqué par cette annonce, décide de faire appel aux magistrats qui composent d'ordinaire cette chambre.
Relaxé par ses premiers juges, l'ancien premier ministre retrouvera sur le banc des prévenus Jean-Louis Gergorin et Imad Lahoud. Au lendemain du premier procès, Nicolas Sarkozy avait retiré sa constitution de partie civile.
En conséquence, l'arrêt concernant ce dossier de dénonciation calomnieuse sur fond de réglements de comptes politiques n'interviendra avant l'automne 2011. A quelques mois de l'élection présidentielle.