Un second acquittement pour Ferrara

 

 

 Le verdict est tombé hier en fin d’après-midi. Après 8 heures de délibéré. Le procès de l’attaque d’un fourgon blindé à Toulouse en 2001 s’achève après plus d’un mois d’audience par un coup de tonnerre. Neuf des onze accusés ont été acquitté. Parmi eux Antonio Ferrara.

 

Les jurés qui siégeaient depuis le 6 novembre n’ont condamnés que deux hommes. Ecopant de peines allant de 12 à 5 ans, ils ont été trahis par leur ADN retrouvé sur les lieux du crime.

 

Cinq des neuf acquittements avaient été requis par l’avocat général, Philippe Bilger, reconnaissant là la faiblesse de l’accusation. D’ailleurs, les hommes comparaissaient libres à l’audience. En revanche, le magistrat avait réclamé des peines allant de 10 à 15 ans à l’encontre des principaux accusés.

 

C’est souriant qu’Antonio Ferrara a accueilli le verdict. Un sourire pour salué une demi victoire. La cour d’assises de Paris l’a entendu, lui qui depuis le début de ce procès, répétait à l’envi qu’il était innocent.

 

Demi victoire, car c’est la seconde fois qu’Antonio Ferrara est acquitté par une cour d’assises. Dans l’attaque du fourgon blindé de la Brink’s à la porte de Gentilly à Paris fin 2000, si Ferrara avait été condamné en première instance par la cour d’assises de Paris, les jurés de Créteil l’avait déclaré innocent.

 

Cet acquittement ne permet évidemment pas une remise en liberté de Ferrara. Il reste condamné pour attaques de banque, de poste, pour tentative de meurtre et pour ses évasions dont la plus spectaculaire est celle de la prison de Fresnes en 2003.

 

Ces deux acquittements dont le premier est définitif lui permet simplement d’alléger son casier judiciaire.

 

Antonio Ferrara reprendra le chemin des assises deux fois en 2010. Deux procès en appel : un braquage et son évasion de Fresnes pour lequel il sera rejugé à partie du 31août 2010 avec son ancien avocat M° Karim Achoui. Ferrara avait été respectivement condamné à des peines de 15 et 17 ans de réclusion criminelle.

 

Maintenu à l’isolement depuis 7 ans, Antonio Ferrara n’est pas libérable avant 2035. Il aura alors 61 ans.

Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique