Si Versailles m'était compté

La justice à Versailles ne brille pas d'un soleil éclatant.

Jeudi dernier, nous apprenions par les écrits des chefs de juridiction que la cour d'appel de Versailles, une des plus importantes de France, était en cessation de paiement. Autrement dit, les caisses étant vides, la justice versaillaise est dans l'impossibilité d'assurer les paiements des mémoires de frais de justice. Dur constat pour un service publique. Une situation que connait un certain nombre de juridictions. L'année n'est pas encore terminée que le budget est dépassé et donc les comptes sont au rouge. A Versailles, cette échéance intervient dès le mois de mai. A Caen, la consigne est de moins solliciter les juges de proximité qu'il faut rémunérer. Dans d'autres tribunaux, ce sont les mesures de surveillance qui ont été allégé, faut de pouvoir payer les sociétés, prestataires de service.

La cour d'appel de Versailles est dans l'attente d'un geste de la Chancellerie. Une avance. Une rallonge.

Mardi, la cour d'appel de Versailles attire encore l'attention. Alors que les magistrats devaient rendre leur arrêt dans l'incendie d'un logement à Neuilly sur Seine qui avait fait 5 morts parmi les pompiers, le délibéré a été proprogé à un mois. Cette fois ci, c'est un greffier qui fait défaut. Conséquence, l'arrêt n'a pas été rédigé dans les temps que la cour d'appel s'était fixée. L'incident pourrait être anodin si la cour d'appel n'avait pas fauté. Mardi, certaines familles de victimes sont venues de province au palais de justice de Versailles pour connaître la décision des juges. On avait simplement oublié de les prévenir en temps utile de ce report.

Publié par Dominique Verdeilhan / Catégories : Ma chronique