On ne pourra pas reprocher à Rachida Dati de rester dans son bureau de la place Vendôme en attendant les dossiers. La semaine dernière, elle a enchaîné un aller et retour à Bruxelles, une visite au quartier des mineurs de Fleury-Mérogis, un débat avec Elisabeth Guigou, un déplacement au centre éducatif fermé de Beauvais, un passage à la maison centrale de Saint Martin en Ré. Si l'on y ajoute ses confidences pour annoncer l'arrivée en 2009 d'un heureux événement dans se vie de femme, on peut dire que sa rentrée a été rondement menée.
Un emploi du temps qui ne l'a pas empêché de demander à son cabinet de veiller avec attention aux demandes éventuelles de mariages posthumes émanant de conjointes de soldats décédés en Afghanistan à la fin du mois d'août. C'est une disposition prévue par l'artiche 171 du Code Civil. Seul le Président de la République est habilité à autoriser une telle union, à la condition que le décédé ai préalablement accompli des formalités officielles prouvant son consentement.
Cette union posthume autorisée par la loi est assez rare en Europe. En France, elle date du 31 décembre 1959. Elle a vu le jour après la catastrophe du barrage de Malpasset près de Fréjus qui avait provoqué la mort de plus de 400 personnes. Parmi elles, un jeune homme qui devait se marier 15 jours plus tard. En 1960, grâce à cette nouvelle loi, le Général de Gaulle autorisait une jeune fille à porter le nom de son amoureux mort le 2 décembre 59.