C'est sa toute première réaction depuis son exclusion de l'UMP. Nous avons recueilli les confidences de Jérôme Lavrilleux. Il ne lâche rien, se montre combatif et plus acerbe que jamais.
"Du grotesque au burlesque"
« Ils peuvent brûler en place publique toutes les effigies qu'ils veulent, ça ne reste qu'une effigie » lâche froidement Jérôme Lavrilleux quelques minutes après son exclusion. Celui qui se partage désormais entre Bruxelles et Strasbourg comme député européen va même plus loin. Pour lui les actuels responsables de l'UMP « passent du grotesque au burlesque » en l'excluant de leur famille politique. Il se considère aujourd'hui comme une victime expiatoire.
Une cible: "Fillon: Monsieur 4%"
Jérôme Lavrilleux s'en prend tout particulièrement à François Fillon, d'après lui principal responsable de son exclusion. «Tout ça pour satisfaire un caprice de monsieur 4%». Référence aux sondages qui placent l'ancien Premier ministre désormais bien loin de Nicolas Sarkozy et d'Alain Juppé dans la course vers 2017. Pour lui aucun doute: François Fillon s'est servi de cette affaire « pour régler des comptes personnels » avec Jean-François Copé, dont Jérôme Lavrilleux était l'homme de confiance et le collaborateur le plus proche.
Exclu à l'unanimité moins deux abstentions
Après ses révélations dans le cadre de l'affaire Bygmalion l'exclusion de Jérôme Lavrilleux a été votée mardi soir à l'unanimité moins deux abstentions par le bureau politique de l'UMP. Françoise Grossetête et Michèle Alliot-Marie sont les deux abstentionnistes. L'ancienne ministre de la Défense nous a confié ne pas vouloir « se donner le ridicule de voter l'exclusion de quelqu'un qui n'est plus dans le parti ». Anticipant son exclusion Jérôme Lavrilleux s'était en effet mis en congé de l'UMP mi-octobre considérant cette procédure comme « une mascarade ». Quelques semaines plus tôt il s'était montré menaçant dans une interview au Parisien: «Si on m’exclut je parlerai ». Pour l'instant Jérôme Lavrilleux n'a pas livré d'autres secrets.