A quelques jours d’une déclaration de candidature qui ne fait plus aucun doute, Nicolas Sarkozy et ses proches se préparent à la bataille sans merci qui s’annonce à droite. Derniers réglages avant le début de la campagne et récit des coulisses d’une candidature.
Derniers préparatifs avant la bataille
Nicolas Sarkozy est toujours dans le sud de la France où il peaufine le plan de bataille qu’il s’apprête à mettre en oeuvre. L’ancien président a dîné jeudi soir avec Thierry Solère, l’organisateur en chef de la primaire. Ce vendredi il déjeune avec Laurent Wauquiez, celui qui prendra sa succession à la tête des Républicains une fois Nicolas Sarkozy candidat. L’ancien président devrait ensuite regagner Paris en fin de semaine. Au siège des Républicains dans le 15ème arrondissement parisien, ses collaborateurs sont déjà à pied d’oeuvre. Certains d’entre eux prendront dans quelques jours la direction du QG du futur candidat rue de l’Université.
Nicolas Sarkozy prêt au combat
« Il sait où il va, il a retrouvé ses intuitions » se réjouit un de ses plus proches collaborateurs. Son livre publié au printemps dernier et la tournée de dédicaces qui a suivi ont été « un déclencheur. Longtemps il s’est demandé si le lien avec les Français était encore là et il a constaté que c’était le cas. Il n’y a aucune indifférence à son égard. Aujourd'hui il est concentré, affûté, déterminé».
« Donner le tempo de la campagne »
« La candidature il sait faire, le plus important ce sera le fond: donner le tempo avec ses propositions et tenir sur le long terme » explique un membre de l’équipe rapprochée. « Sa volonté est que les élus soient associés, que ce soit une campagne très politique ». Une campagne rythmée notamment par de grands exercices imposés comme les débats télé. Nicolas Sarkozy devrait effectuer deux à trois déplacements par semaine. Il se rendra aussi à l’université d’été du MEDEF fin août, où il n’était plus allé depuis 2007.
Les sarkozystes confiants mais prudents
Les derniers sondages fin juillet ont montré un net rebond de l’ancien président face à son grand rival Alain Juppé mais les sarkozystes se gardent de tout triomphalisme. « Ça va mieux mais ce n’est pas gagné, on entre dans le combat. Quitter le parti sera une forme de libération, c’est aussi ce qui l’a plombé depuis un an » veut croire son entourage. Plus que quelques jours avant que la grande bataille de la droite ne s’engage pour de bon.