D'un Moshé

Monsieur Enderlin,
J’ai eu l’occasion de suivre des dizaines de vos émissions. Je viens de lire votre lettre et peut-être (car je n’y étais pas pour le constater) certaines personnes présentes n’ont pas la forme pour présenter leur argument.
A la suite de cette lettre, je voulais corriger certains points :
- Vous n’êtes pas un assassin, vous avez seulement par ce reportage concernant Mohamed Al Dura contribué à une augmentation des tensions au Moyen Orient qui a certainement provoqué plus de morts que si ce reportage n’avait pas été diffusé.
- Les territoires disputés, ou Judée Samarie ou territoires occupés ne sont pas des territoires occupés par définition : pour qu’un territoire soit dit occupé il faut qu’un Etat (occupant) expulse un autre Etat (présent légalement) de ces terres. En 1948 la Jordanie a envahi la Cisjordanie et était illégalement sur ces terres. Et en 1967, la Jordanie a participé à la coallition des nations qui projetaient d’attaquer Israel.

Stephen Schwebel, qui, après avoir été conseiller juridique au Département d’Etat, a présidé la Cour Internationale de Justice de La Haye, écrivait, en 1970, à propos du cas d’Israël :  » Dans la mesure où le détenteur précédent du territoire avait pris possession de ce territoire de manière illégale, le nouveau détenteur, qui le prend ensuite, en exerçant son droit légal à l’autodéfense, a, par rapport au détenteur précédent, une plus grande légitimité.  »
De plus, la résolution 242 du Conseil de Sécurité des Nations Unies du 22 novembre 1967 (qui a servi de base à la Conférence de Madrid, en 1991, et à la Déclaration de Principes de 1993), il est seulement demandé à Israël de se retirer « DE territoires » jusqu’à des « frontières sûres et reconnues », et non « DES territoires », ou « DE TOUS les territoires » conquis lors de la guerre des Six jours.
Ces territoires sont donc bien des territoires disputés et non occupés car même l’ONU qui utilise cette fausse terminologie reconnait qu’Israël n’a pas à se retirer de la totalité de ces territoires et donc qu’ils sont bien disputés.
- Concernant l’affaire Al Dura, un médecin israélien qui avait soigné le père de Mohamed a démontré que celui-ci a menti sur certains points lors d’un procès récent en France… A suivre … Mais ça donne une orientation à l’affaire qui ne vous est pas du tout favorable et qui fait de vous le défenseur d’une affaire qui comporte des mensonges.

J’ai essayé d’être le plus objectif possible. Et j’en conclurai que cette lettre ne me parait pas du tout convaincante.

Bonne nuit.
Moshé

C.E.: Je lui laisse la responsabilité de ses déclarations.. Une très grosse inexactitude: Le docteur Yehuda David a été relaxé sur sa bonne foi par la cour d'appel de Paris qui avait bien établi qu'il avait diffamé Jamal Al Dura.