Il y a un an, jour pour jour, avait lieu la tuerie d'Orlando. Dans la nuit du 11 au 12 juin 2016, 49 personnes ont été tuées, dans une boîte de nuit nommée le Pulse, essentiellement fréquentée par la communauté LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans). Lors de la fusillade, 53 habitués avaient également été blessés. Cette tragédie correspond au plus grand massacre homophobe sur le sol américain, au nom de l'Etat Islamique.
Dessins, fleurs, bougies, drapeaux arc-en-ciel, les marques en hommage aux victimes envahissent les murs du Pulse. Un an après le massacre, l'heure est au recueillement. En mémoire aux 49 victimes, plusieurs objets, prudemment collectés et nettoyés au lendemain de la fusillade, vont être présentés au public dans le Centre d'histoire du comté d'Orange. D'autres seront également mis ligne sur le site du musée.
Il y a un an avait lieu la tuerie d'#Orlando, un an après l'émotion est toujours vive. Nous n'oublions pas! #WeStandWithOrlando pic.twitter.com/OKTQOLkGO0
— Inter-LGBT (@InterLGBT) June 12, 2017
L'objectif de cette initiative est d'offrir un espace de recueillement pour les familles, qui vivent parfois très loin d'Orlando, mais aussi de garder en mémoire le visage des 49 personnes tombées sous les balles. "Cela fait un an, et nous voulons que les familles des victimes et les survivants puissent, à leur rythme, quand ils s'y sentent prêts, (...) comprendre que leurs proches ont énormément compté", confiait Teresa Jacobs, maire du comté d'Orange dont fait partie Orlando.
Réputé pour ses soirées, l'établissement gay le Pulse était un symbole pour la communauté LGBT. La co-propriétaire Barbara Poma, a annoncé lors d'une conférence que le club deviendra un musée, "pour guérir ensemble", face à la haine qui ne doit pas triompher.
Suite à l'attaque, Barbara Poma a créé la fondation, OnePulse, afin de venir en aide aux victimes et à leurs proches. "Chaque donation participera à la construction du musée", a t-elle ajouté.
L'homosexualité, un sujet encore tabou
Un an après cette tragédie, le corps d'une des victimes n'a toujours pas été réclamé par la famille. Révélé par le site The Advocate, l'article ne cite aucun nom afin de préserver l'identité de la victime. Le père de cette dernière n'aurait pas eu connaissance de l'homosexualité de son enfant, s'interrogeant même sur sa présence sur les lieux du drame cette nuit-là. Selon The Advocate, l'homme aurait refusé de se rendre à la morgue afin d'identifier le corps, n'acceptant pas l'orientation sexuelle de son enfant.
Yelen BONHOMME-ALLARD