Zoom sur Guantánamo, le centre de détention le plus controversé et sécurisé au monde

Donald Trump a évoqué hier, la possibilité d'envoyer l'auteur de l'attentat perpétré à New York dans la prison de Guantánamo, située sur une base navale à Cuba. Cet établissement carcéral est l'un des mieux sécurisés de la planète, mais également sujet à de vives polémiques.

Ce centre de détention se trouve sur la base militaire de la baie de Guantánamo, dans le sud-est de Cuba. Il est loué depuis 1903 par le gouvernement américain au gouvernement cubain pour 4000 dollars par mois (3430 euros), selon l'AFP. Un loyer que les Cubains refuseraient de percevoir.

En réponse aux attentats du 11 septembre 2001, George W. Bush lance une "guerre contre le terrorisme". Dès lors, les États-Unis enferment à Guantánamo les détenus qualifiés de "combattants illégaux", soupçonnés d'être une menace envers la nation en raison de leur affiliation à la mouvance islamiste. Quelques 750 prisonniers originaires de 42 pays y sont enfermés à partir de janvier 2002, et ce, pour une durée illimitée. Actuellement, ils ne serraient plus que 41, considérés comme trop dangereux pour être relâchés. Les autres ont été transférés vers des prisons à l'étranger, ou bien libérés au fil des années.

Un lieu hors de tout cadre juridique

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L'intérieur d'une cellule à Guantanamo. © ICI Radio-Canada/Frédéric Arnould

L'emplacement de cette base militaire américaine sur le territoire cubain permet au gouvernement américain de ne pas soumettre les prisonniers à son système judiciaire fédéral, prenant appui sur l'extra-territorialté du lieu. Aucun droit défendu par la Constitution des États-Unis n'y est donc garanti.

Toutefois, cette prison hors de tout cadre juridique a été vivement critiquée par l'opinion publique internationale, défendant les droits de l'homme. Amnesty International affirment que les conditions de détention y seraient dégradantes et les prisonniers seraient victimes d'actes de torture physiques et psychologiques.

Une fermeture envisagée 

Manifestation à Washington contre les conditions de détention de Guantanamo.

Dès son élection en 2008, l'ancien président Barack Obama confirme sa volonté de fermer le camp de Guantánamo. Une promesse qu'il n'a pas pu tenir sous ses deux mandats. Cette fermeture engendrait des problèmes juridiques, car le Congrès bloque le transfert des détenus extra-judiciaires vers le système judiciaire fédéral américain.

Les Républicains, eux, sont en grande partie opposés à la fermeture de la prison, craignant surtout que les anciens détenus ne reviennent gonfler les rangs des organisations terroristes. Donald Trump a d'ailleurs évoqué la possibilité d'envoyer à Guantánamo Sayfullo Saipov, un Ouzbek de 29 ans arrivé aux États-Unis en 2010 et auteur de l'attentat meurtrier de New York le 31 octobre dernier. "Absolument, c’est quelque chose que j’examinerai", a répondu le locataire de la Maison-Blanche, interrogé par un journaliste. Il a également réclamé hier sur son compte Twitter que le terroriste se voit infligé la peine de mort. Celle-ci est autorisée par 31 États américains, même si tous ne l'appliquent pas.

Yelen Bonhomme-Allard

[Vidéo] Fidel Castro: l'ultime pied-de-nez à 638 tentatives d'assassinats

Pendant plus d'un demi-siècle, la CIA a essayé par tous les moyens d'assassiner le leader Cubain, en passant des idées les plus sérieuses aux idées les plus farfelues, comme une pilule empoisonnée dans son milkshake au chocolat.

Fidel Castro était à la tête de Cuba jusqu'en 2006. Il avait laissé les commandes à son frère Raúl Castro pour des raisons de santé.

Il a survécu à plus de 600 tentatives d'assassinat, toutes sans même porter un gilet pare-balles, disait-il, il a défié plus de 10 présidents, et pourtant... Fidel Castro serait mort de mort naturelle.

«Le dirigeant historique de la Révolution cubaine, Fidel Castro, est la personne qu'on a le plus souvent tentée d'assassiner", selon des documents trouvés dans les archives de la CIA lors de l'administration Clinton.

L'un des moments les plus historiques reste le débarquement de la baie des cochons en avril 1961. La CIA avait formé 1400 exilés cubains pendant l'administration de Dwight Eisenhower (républicain) et lancé l'opération au début du mandat de John Fitzgerald Kennedy (démocrate).

Ces exilés cubains avaient pour but de débarquer à Cuba pour renverser le gouvernement établi par Fidel Castro. L'opération a été un échec, cependant la CIA n'a jamais abandonné l'idée d'assassiner le leader Cubain.

L'équipe de France 2 Washington revient sur ces tentatives d'assassinat.

Un reportage réalisé par Valérie Astruc, Arielle Monange, Thomas Porlon et Andréane Williams.

Clémentine Boyer Duroselle

Fidel Castro: Son ancien garde du corps raconte

Juan Reinaldo Sanchez habite Miami (Floride). Il est cubain comme beaucoup dans cette ville. Mais Juan n'est pas un immigré comme un autre ici. Il ne se déplace jamais sans ses gardes du corps et sa voiture a des allures de convoi présidentiel. Juan est un VIP. Il est l'ancien garde du corps de Fidel Castro. Surtout, c'est une personne menacée depuis qu'il a décidé de raconter la vie cachée du lider maximo à Cuba. Ile privée, yacht, restaurants de luxe, rendez-vous galants, etc. Dans le récit fait par Juan Reinaldo Sanchez sur la vie de son ancien patron, le commandante cubain y apparait sous un jour totalement différent de celui qu'on lui connait.

 

Reportage à Miami, Maryse Burgot, Jean-Charles Guichard et Arielle Monange.