Le congrès a décidé d'interdire à Hikvision l'accès au marché public américain. Photo : Pixabay

États-Unis : sous l’œil de caméras chinoises

Aux États-Unis, les autorités s'inquiètent de voir partout dans les aéroports, les rues, les ambassades, des caméras fabriquées en Chine. Le congrès a décidé de les interdire dans les lieux publics, pour éviter les regards indiscrets de Pékin.

L'Amérique ne veut plus voir de caméras de surveillance chinoises et a décidé de les bannir. Tout a commencé en Afghanistan en pleine guerre, à Kaboul, quand l'ambassade américaine est régulièrement visée par des attaques des talibans. La sécurité du bâtiment diplomatique devient alors un enjeu crucial, mais un journaliste américain révèle que les caméras positionnées à l'intérieur pour la surveillance sont chinoises. Il pointe alors "une erreur qui peut coûter des vies".

Des caméras-espionnes ?

La société qui vend ces caméras s'appelle Hikvision et est le premier fournisseur mondial de caméras de surveillance. C'est à l'origine une société fondée par l'armée chinoise. Une commission d'enquête aux États-Unis révèle que la société est le deuxième fournisseur de caméras dans le pays et qu'elle est détenue à 40% par le gouvernement chinois. Pour James Lewis, un expert en intelligence stratégique, le fait que les caméras soient chinoises multiplient les risques d'espionnages. Hikvision n'a pas souhaité donner de réponse officielle, mais un employé affirme qu'il est "techniquement impossible d'envoyer toutes les images de ces caméras en Chine". Le congrès a finalement décidé d'interdire à l'entreprise chinoise l'accès au marché public américain.

Reportage d'Agnès Vahramian, Thomas Donzel, Louise Dewast, Courtney Vinopal et Fabien Fougère

Chine/États-Unis : la guerre des taxes frappe le soja

Les États-Unis ont confirmé qu'ils appliqueraient une surtaxe de 25% sur une centaine de produits chinois à partir du 6 juillet. Pékin répliquera en taxant notamment le soja. Un vrai souci pour les producteurs américains qui exportent un tiers de leur récolte vers la Chine.

Le soja américain est pris dans la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. L'agriculture est un secteur clé : près de 3 millions d'emplois en dépendent. La Chine est le principal client de cette céréale : elle importe 33% de la production nationale. 25% de droits de douane en plus sur le soja exporté, c'est une énorme perte pour ces agriculteurs : "On est très inquiets, parce que ces droits de douane vont rendre nos produits plus chers,explique Jay Magnussen, agronomiste chez Archer Coop. On aura moins de commandes à l'export, et donc au final, on va perdre de l'argent"

"Le Président Trump cherche un accord comme il l'a fait dans ses affaires"

Ces dernières semaines, le prix du soja a déjà baissé de 12 %. Pour les Kimberley, fermiers de Maxwell, dans l'Iowa, "Les Chinois savent parfaitement ce qu'ils font quand ils nous visent. Ils savent que le Midwest, c'est le coeur des supporters de l'administration Trump". Comme les Kimberley, la majorité des fermiers ont en effet voté ici pour Donald Trump, et continuent de le soutenir aujourd'hui. "Le président Trump cherche un accord comme il l'a fait dans ses affaires. Maintenant, il le fait en politique", analyse Grant Kimberley. Certains agriculteurs sont donc prêts à supporter le cout des représailles chinoises pour le "bien" de leur pays. La Chine doit appliquer ses taxes douanières le 6 juillet prochain.

Reportage d'Agnès Vahramian, Thomas Donzel, Courtney Vinopal et Fabien Fougère

Obama en visite en Chine. Un chewing gum qui dérange....

Certains parlent d'un "Gumgate".

Le président Obama machant son chewing gum à son arrivée au sommet de l'APEC (Coopération économique pour l'Asie-Pacifique) a choqué bon nombre de Chinois.

C'est une image qui a fait beaucoup parler d'elle dans l'Empire du Milieu.

Regardez:

 

En fait, loin de vouloir vexer ses hotes, Barack Obama est un habitué du chewing gum. Et pour cause, il s'agit de pate à macher à base de nicotine ayant pour but d'éloigner le président américain d'un de ses principaux vices, la cigarette....

http://www.washingtonpost.com/news/morning-mix/wp/2014/11/12/why-america-should-let-president-obama-chew-gum-whenever-he-wants/

 

D'ailleurs, comme pour s'en sortir la tete haute, Barack Obama n'a pas hesité à utiliser un peu de mandarin lors d'un rendez-vous officiel.