Aux États-Unis, les autorités s'inquiètent de voir partout dans les aéroports, les rues, les ambassades, des caméras fabriquées en Chine. Le congrès a décidé de les interdire dans les lieux publics, pour éviter les regards indiscrets de Pékin.
L'Amérique ne veut plus voir de caméras de surveillance chinoises et a décidé de les bannir. Tout a commencé en Afghanistan en pleine guerre, à Kaboul, quand l'ambassade américaine est régulièrement visée par des attaques des talibans. La sécurité du bâtiment diplomatique devient alors un enjeu crucial, mais un journaliste américain révèle que les caméras positionnées à l'intérieur pour la surveillance sont chinoises. Il pointe alors "une erreur qui peut coûter des vies".
Des caméras-espionnes ?
La société qui vend ces caméras s'appelle Hikvision et est le premier fournisseur mondial de caméras de surveillance. C'est à l'origine une société fondée par l'armée chinoise. Une commission d'enquête aux États-Unis révèle que la société est le deuxième fournisseur de caméras dans le pays et qu'elle est détenue à 40% par le gouvernement chinois. Pour James Lewis, un expert en intelligence stratégique, le fait que les caméras soient chinoises multiplient les risques d'espionnages. Hikvision n'a pas souhaité donner de réponse officielle, mais un employé affirme qu'il est "techniquement impossible d'envoyer toutes les images de ces caméras en Chine". Le congrès a finalement décidé d'interdire à l'entreprise chinoise l'accès au marché public américain.
Reportage d'Agnès Vahramian, Thomas Donzel, Louise Dewast, Courtney Vinopal et Fabien Fougère