Niagara : les chutes illuminées pour Noël

Au Canada, un spectacle de son et lumière dans les chutes du Niagara illumine le site pour les fêtes de fin d'année.

Dans l'obscurité, on entend d'abord qu'un grondement, puis on perçoit la lueur d'un gouffre, car c'est la nuit que le Canada offre son spectacle de Noël : les chutes du Niagara illuminées. 2 800 m3 de filets de lumière défilent par seconde, le rideau de près de 1 000 mètres de large est bouillonnant et coloré. Les touristes et les Canadiens eux-mêmes sont fascinés par le spectacle. Merveilles de la nature, les chutes du Niagara marquent la frontière entre le Canada et les États-Unis. C'est côté Canadien que l'impressionnant dispositif d'éclairage est installé.

Un paysage féérique

Tous les soirs en coulisses, jusqu'à minuit, Gene Pellerin est le maître des lumières. "Il y a 10 400 ampoules LED en tout et elles sont très puissantes", détaille l'opérateur. Pour impressionner les téléspectateurs français, Gene Pellerin fait une démonstration et donne aux chutes les couleurs du drapeau bleu, blanc et rouge. Un piano ouvert à tous permet d'actionner des lumières également. Toute la ville de Niagara Falls est aux couleurs de Noël, le paysage urbain est féérique. Les illuminations courent sur près de huit kilomètres autour du site. Pour les touristes, il reste à voir les chutes de jour en faisant un tour d'hélicoptère pour mesurer l'ampleur du gouffre. Les chutes permettent d'alimenter près de 4 millions de maisons en électricité.

Donald Trump s’entretenant par téléphone avec le président mexicain Enrique Pena Nieto au sujet du nouvel accord commercial entre les Etats-Unis et le Mexique. Photo: AFP / Mandel Ngan

Désaccords autour de l’Aléna, ce traité de libre-échange que Trump veut renégocier

Alors que les États-Unis et le Mexique viennent de conclure un nouvel accord commercial, c’est au tour du Canada de renégocier l’Aléna avec le président américain. Retour sur les points de blocage.

D’abord quelques chiffres : les échanges commerciaux entre les États-Unis, le Mexique et le Canada représentent un peu plus de 1 000 milliards de dollars (environ 850 milliards d'euros) par an. Depuis l’entrée en vigueur de l’Aléna en 1994, les accords commerciaux entre les trois pays ont triplé ; les droits de douane ont même été totalement supprimés en 2008.

Mais selon un rapport du Congrès américain, l’accord a eu peu d’impact sur l’économie américaine : les échanges entre les trois pays auraient entraîné une augmentation de 0,5% du PIB américain. Des résultats économiques peu convaincants pour Donald Trump qui accuse les deux pays de dumping social, creusant le déficit commercial des États-Unis.

Les retombées pour l’emploi difficiles à évaluer

C’est sans doute le principal sujet de crispation chez les Américains : l’Aléna a-t-il favorisé ou non la création d’emplois aux Etats-Unis ? Officiellement, il aurait créé quarante millions d’emplois dont vingt-cinq millions aux Etats-Unis. Mais le rapport du Congrès américain fait état de 600 000 suppressions d’emplois, principalement dans le secteur secondaire, depuis son entrée en vigueur. Selon le think tank Economic Policy Institute, les pertes d’emplois du fait de délocalisations s’élèveraient même à plus de 800 000. Il est toutefois difficile d'établir que la cause soit à imputer uniquement au traité de libre-échange.

Les règles autour de l’industrie automobile, une "catastrophe" pour Trump

Le président américain considère que l’entrée en vigueur du traité, il y a plus de cinquante ans, était une catastrophe pour les salariés américains, en particulier pour ceux du secteur automobile. Soutenant des mesures économiques davantage protectionnistes, Donald Trump a multiplié les menaces à l’égard de constructeurs américains comme Ford qui avait dû, dans un premier temps, renoncer à l’ouverture d’une usine au Mexique. Mais la sortie de l’Aléna pourrait provoquer la suppression de 50 000 emplois dans l’industrie automobile. Si les détails concernant ce nouvel accord ne sont pas encore connus, celui-ci prévoirait une augmentation des pièces détachées d’origine américaine et régionale pour les véhicules assemblés au Mexique.

La clause "Sunset"

Afin de réévaluer de manière permanente le nouvel accord trilatéral commercial, les États-Unis souhaitent instaurer une mesure qui permettrait, au bout de cinq ans, de mettre un terme à l’Aléna à moins que les trois pays se mettent d’accord pour sa prolongation. Une clause jugée "insensée" par le Premier ministre canadien Justin Trudeau puisqu’elle nuirait aux investissements à long terme du Canada.

Le prise en compte de l’environnement

Le Canada veut profiter de cette renégociation du traité commercial pour y inclure certaines mesures environnementales. Pour la ministre canadienne des affaires étrangères, Chrystia Freeland, cette nouvelle version devra s'assurer "qu'aucun État-membre de l'Aléna ne puisse réduire la protection de l'environnement en vue d'attirer les investissements" et que tous "multiplient leurs efforts pour s'attaquer aux changements climatiques". Pour le moment, Washington ne s’est pas montré prêt à adopter ces deux mesures.

H.G

Canada : Churchill, dernier stop pour les ours polaires avant la banquise

Nous vous emmenons dans la baie d'Hudson, au Canada, où la ville de Churchill se révèle être la dernière étape des ours polaires avant la banquise. 

La baie d'Hudson s'étend au nord-est du Canada. Elle est le territoire privilégié des ours polaires. En ce début d'hiver, certains d'entre eux sont encore présents sur cette partie terrestre gelée, et n'ont pas terminé leur exode vers la banquise, où la glace n'est pas suffisamment formée. Seule cette période de migration - environ deux mois - offre l'opportunité aux touristes d'approcher l'animal de très près.

L'ours blanc dans la ville

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Régis, notre caméraman, comme seul au monde.

Churchill est la première et dernière ville sur le chemin des ours polaires en migration. La seule au monde où l'animal s'approche à proximité de la population. Pour ne pas les inciter à se servir en ville, les déchets ménagers sont interdits à l'extérieur des habitations, et des patrouilles de sécurité circulent dans les rues. "Ce n'est pas parce qu'on ne les voit pas qu'ils ne sont pas là", explique Brett Wlock, agent de la conservatoin du Manitoba. Ne pas associer l'homme à la nourriture est une consigne vitale, mais que tous les résidents ne la respectent pas. Heureusement, aucun incident n'est survenu dans cette ville, où l'ours blanc fait figure d'animal sacré.

Reportage Jacques Cardoze, Régis Massini, Arielle Monange et Andréane Williams. 

Les sables bitumineux de l'Alberta, Or noir et terre morte

C'est une des plus grande ressource énergétique du Canada, ce pourrait être aussi une de ses plus importantes catastrophes écologiques. Les sables bitumineux canadiens ont permis au voisin des Etats-Unis de se classer 3ème au rang des reserves mondiales de pétrole derrière le Vénézuela et l'Arabie Saoudite. Mais tout cela à quel prix?

 

Reportage dans l'Alberta (Canada) de Valérie Astruc, Régis Massini, Arielle Monange et Fabien Ortiz.

 

Ebola: Les promesses d'un traitement ?

L'inquiétude grandit face aux risques de propagation d'Ebola. Le cap des 4 000 morts a été dépassé. De nombreux laboratoires tentent de mettre en place des vaccins. D'autres de trouver le traitement, le médicament miracle.

Reportage dans un de ces laboratoires au Canada de Valerie Astruc, Laurent Desbois et Fabien Ortiz.

Canada: Des mesures contre la récidive

Au Canada, la loi prévoit que tout condamné purge les deux tiers de sa peine dans un centre pénitencier traditionnel. Le dernier tiers doit etre effectué dans une structure amenagée comme les maisons de transition. L'objectif est d'assurer une meilleure transition entre la vie carcérale et la mise en liberté. Dans le cas des maisons de transition, les résidents sont libres de leurs mouvements, ils peuvent aller et venir à leur guise. Seule condition, respecter un couvre-feu. Un modèle du genre souvent cité en France dans la lutte contre la récidive.

Reportage à Montréal de Jacques Cardoze, Laurent Desbois et Fabien Ortiz.

 

Tournées d'adieu pour les facteurs canadiens

La compagnie de poste canadienne a décidé de mettre fin au porte-à-porte quotidien de ses facteurs. La distribution du courrier se fera désormais via des boites aux lettres collectives installées dans chaque quartier. Déja en place dans certains voisinages, le dispositif devrait définitivement prendre effet d'ici cinq ans.

Reportage à Montreal de Jacques Cardoze, Laurent Desbois, Fabien Ortiz et Valerie McCabe.