Selon l'association Southern Poverty Law Center (SPLC), chargée de recenser et d'analyser l'évolution des groupes extrémistes aux États-Unis, ceux-ci connaitraient un regain important depuis le début du XXIe siècle. Tous défendent un but commun : imposer la suprématie de la "race blanche" dans le pays.
Augmentation des groupes haineux entre 1999 et 2016
917 : c'est le nombre de groupes extrémistes répertoriés à travers les États-Unis en 2016, contre 457 en 1999. Leur effectif a donc été multiplié par deux en 17 ans. Comme en témoigne la carte intéractive réalisée par SPLC, ces mouvements racistes sont davantage concentrés sur les côtes littorales du territoire.
Voici le classement des cinq États américains qui concentrent le plus d'extrémistes :
- 79 groupes en Californie
- 63 groupes en Floride
- 55 groupes au Texas
- 47 groupes à New-York (État)
- 42 groupes en Virginie
Cependant, bien que le nombre de ces organisations ait doublé en 17 ans, il a atteint son maximum en 2011 avec 1018 réseaux identitaires. "L'augmentation s'est accélérée en 2009, année où le président Barack Obama a pris ses fonctions. Puis elle a diminué en partie car un grand nombre d'extrémistes utilisaient internet pour partager leurs idées et s'éloignaient donc des activités sur le terrain", explique sur son site l'association SPLC.
L'arrivée au pouvoir de Donald Trump aurait alors permis à ces mouvements de trouver un ambassadeur qui incarnerait l'idéologie suprémaciste.
Les divers groupes extrémistes rassemblés par catégories
L'association SPLC a également réparti les 917 groupes extrémistes recensés sur le territoire, selon leur appartenance idéologique. Dix catégories ont pu être identifiées, dont voici le classement des cinq entités les plus importantes :
- Les Séparatistes Noirs (193 groupes)
- Le Ku Klux Klan (130 groupes)
- Les Anti-Musulmans (101 groupes)
- Les Nationalistes Blancs (100 groupes)
- Les Néo-nazistes (99 groupes)
Les corporations incluant les Néo-confédérés, les anti-LGBT (Lesbiennes, gays, bisexuels et trans) et les racistes "skinhead" seraient les moins influentes, toujours selon l'étude menée par Southern Poverty Law Center.
Yelen Bonhomme-Allard