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États-Unis : l'énième bourde de Donald Trump à propos du père Noël

Donald Trump est à nouveau sous le feu des critiques. Le président américain s'est moqué d'un enfant de 7 ans en évoquant le père Noël.

C'est la première dame qui a supervisé toute la décoration de la Maison-Blanche aux États-Unis. Melania Trump a tenu à faire installer des sapins rouges dans les couloirs. Pour Noël, le couple présidentiel s'est adressé à la nation devant les caméras. Lundi 24 décembre, comme le veut la tradition, Donald Trump et son épouse ont appelé quelques petits Américains.

"Tu crois toujours au père Noël ?"

Melania Trump joue le jeu et indique à un enfant que le père Noël est en route, mais son mari ne fait pas dans la délicatesse auprès de Coleman, 7 ans. "Tu crois toujours au père Noël ? Parce qu'à 7 ans c'est un peu limite non ?", s'amuse Donald Trump. Les réseaux sociaux se sont enflammés et certains ont qualifié le président de "super méchant". D'autres ont préféré expliquer aux enfants que de toute façon, Donald Trump mentait tout le temps. Plusieurs parlementaires ont corrigé le tir, assurant aux petits Américains que le père Noël existait bel et bien.

Le couple présidentiel affiche de multiples divergences. Photo: Ngan Mandel / AFP

Melania et Donald Trump : un couple qui multiplie les désaccords

Sexisme, immigration ou encore cyber-harcèlement: depuis l'élection de Donald Trump, le couple présidentiel affiche de multiples divergences. Plus tôt cette semaine, Melania Trump a de nouveau contredit son mari en affichant son soutien au basketteur américain Lebron James après que celui-ci a été insulté sur Twitter par le président. Retour sur un couple qui s’oppose.

Avant même leur arrivée à la Maison-Blanche, le climat entre les époux est tendu. En pleine campagne présidentielle, un enregistrement révèle des propos obscènes envers les femmes tenus par Donald Trump. Face au scandale, son épouse dénonce des paroles "insultantes et déplacées", avant de saluer les excuses publiques de son mari.

Contre toute attente, Donald Trump remporte l’élection présidentielle quelques mois plus tard. Michael Wolff, auteur controversé de l’ouvrage Fire and Fury (Le feu et la fureur), confie alors avoir vu Melania Trump pleurer le soir de la victoire de son mari. Des larmes de joie ou de tristesse ? Difficile à dire.

Une arrivée tardive à la Maison-Blanche

En janvier 2017, après son investiture à Washington D.C., Donald Trump part s’installer à la Maison-Blanche… sans son épouse. Melania Trump choisit de rester encore quelques mois à New York, le temps que leur fils Barron finisse son année scolaire, avant de rejoindre son époux. Une situation qui ne s’est jamais produite auparavant et qui alimente les rumeurs autour de leur relation. Elle endosse définitivement son rôle de Flotus (First Lady of the United States of America) à son arrivée à Washington D.C. en juin 2017.

Scandale et infidélités

Malgré son installation à la Maison-Blanche, la Première dame se fait discrète, très discrète même. À tel point que lorsque l’affaire Stormy Daniels éclate, tous les médias guettent une réaction de la First Lady. L’avocat de Donald Trump aurait en effet versé 130 000 dollars à une actrice de films pornographiques en échange de son silence. Stormy Daniels, de son vrai nom Stephanie Gregory Clifford, clamait avoir eu une relation sexuelle en 2006 avec le milliardaire un an après son mariage avec Melania. Une information qui aurait rendu la Première dame furieuse selon ses proches. Quelques mois plus tôt, une mannequin de Playboy, Karen McDougal, avait elle aussi affirmé avoir eu une longue relation extra-conjugale avec le magnat de l’immobilier. Melania Trump ne fait aucune déclaration.

Un langage corporel froid

Malgré de rares prises de paroles, les gestes de la Première dame révèlent une épouse distante. Nombreuses sont les vidéos circulant où la femme du président refuse de donner la main à son mari lorsqu’ils sont tous deux en déplacement. Une attitude qui fait le bonheur des late shows américains, friands de cette union mouvementée.

Enfin, dernièrement, l’absence remarquée de la First Lady pendant vingt-quatre jours a suscité beaucoup d’interrogations. Dispute conjugale ? Rupture ? Après des semaines de rumeurs, la Première dame est réapparue aux côtés de son mari. Hospitalisée pour un problème "bénin" au rein, elle n’a pas hésité à répondre aux journalistes sur Twitter.

"Je vois que les médias continuent de spéculer sur où je me trouve et ce que je fais. Soyez rassurés, je suis ici à la Maison-Blanche avec ma famille, je me sens très bien et je travaille dur pour les enfants et le peuple américain !"

Des engagements qui contredisent ceux de son mari

À l’instar de ses prédécesseures, Melania Trump se trouve une cause à défendre : la lutte contre le cyber-harcèlement. Un choix moqué par certains alors que Donald Trump multiplie les attaques personnelles sur Twitter. "Je suis consciente que plusieurs sont sceptiques à l’idée que je parle de ce sujet [...] mais cela ne m’empêchera pas de faire ce qui est juste", avait-elle alors répliqué. La Maison-Blanche avait même déconseillé la Première dame de s'engager sur ce sujet.

En mai 2018, quelques jours après les révélations d’infidélités de son époux, elle lance le programme "Be Best" ("Soyez meilleurs"). Objectif : améliorer le bien-être des jeunes Américains et prévenir des dangers de la drogue et des réseaux sociaux.

Un mois plus tard, la séparation des familles de migrants en raison de la politique de "tolérance zéro" soutenue par l’administration Trump provoque l’indignation. Quelques jours après le début de la polémique, Donald Trump autorise la réunification des familles. De son propre aveu, il explique que son épouse a influencé sa décision. Le lendemain, Melania Trump fait une apparition surprise dans un centre d’accueil pour enfants au Texas. Campagne de communication orchestrée par la Maison-Blanche ou prise de position spontanée de la Première dame ?

En prenant davantage la parole sur des sujets qui lui tiennent à coeur, la First Lady prouve comme son mari, son imprévisibilité.

H.G