Visiter le nord de la Thaïlande, près de la frontière avec le Laos, c’est plonger au cœur d’une Asie devenue l’un des plus grands réservoirs potentiels de virus. Au milieu des rizières, un pick-up entame une mission très spéciale.
A son bord, on trouve le professeur Serge Morand, accompagné de son collègue thaïlandais. Tous deux sont des traqueurs de virus et des sentinelles de la pandémie. "On est en train de regarder ces virus qui circulent dans la faune sauvage", témoigne l’écologue de la santé au CNRS/Cirad.
Examiner les chiens
Leur but est d’intercepter le virus alors qu’il est encore présent chez des animaux, autrement dit avant qu’il ne se transmette aux humains. Tous deux se rendent dans les campagnes thaïlandaises. Il convient par exemple d'étudier les chiens d'un village qui vagabondent dans les forêts et rizières.
Chaque animal est examiné, grâce à une prise de sang. Les scientifiques extraient ensuite des puces, tiques, parasites venus se loger dans leur peau. En effet, les tiques en question ont pu se trouver en contact avec des rongeurs malades.