Environnement : le paradoxe chinois

La Chine est le premier pollueur de la planète et aussi le champion des énergies vertes. Comment ce paradoxe est-il possible ?

La Chine reste le premier pollueur de la planète, premier émetteur de gaz à effet de serre. Un constat ressenti tous les jours dans les grandes villes du pays. Mais depuis quatre ans, la guerre contre la pollution est déclarée. "Nous devons établir fermement ce concept de civilisation écologique socialiste. Développer une relation harmonieuse entre l'Homme et la nature et tout faire pour protéger l'environnement pour les futures générations", a déclaré le président chinois Xi Jinping.

Une grande muraille verte

La Chine est ainsi devenue championne du monde des énergies vertes. Fin avril, la 63e et dernière éolienne était posée au fond de la mer de Chine à Zhejiang. Le projet a coûté 600 millions d'euros et sa capacité est de 252 mW, de quoi fournir de l'énergie à 250 000 foyers. De plus, l'équivalent d'un terrain de football est équipé en panneaux solaires toutes les heures en Chine. Près de Shanghai, la plus grande centrale solaire flottante au monde, de la taille de Nancy en France, produit de l'électricité. Le secteur est fortement subventionné : cinq centimes d'euros pour chaque kW produit est ainsi reversé à l'entreprise. La Chine est devenue le plus gros fabricant de panneaux photovoltaïques et les particuliers sont encouragés à s'équiper. D'ici 2050, la Chine compte également avoir planté la plus grande forêt artificielle au monde, appelée la grande muraille verte.