Au Tibet, une compagnie française assure désormais les yaks, mais avec l'aide des autorités chinoises.
Sur les hauts plateaux tibétains où les montagnes tutoient le ciel, le froid est déjà arrivé. Transhumance saisonnière, les yaks prennent leurs quartiers d'hiver toujours plus bas, là où il y a encore des pâturages. Ici, le yak est l'animal roi. "Toutes les familles ont des yaks, c'est notre seule source de revenus", confie une propriétaire de yaks au micro de France 2. Des revenus tirés de la vente du lait, de la viande, de la laine, et du cuir, pour ces nomades tibétains. Dans cette immense région où vit moins d'un million d'habitants, il y a plus de bêtes que d'hommes. Des bêtes parfois malades, tuées par des loups, au grand dam des éleveurs. Alors désormais, les yaks doivent être assurés.
Une puce électronique
C'est la nouvelle politique décidée par Pékin. Et c'est un groupe d'assurance français, familier du monde agricole, qui a remporté le marché. Les animaux doivent tous être équipés d'une puce électronique, l'une des conditions de l'assurance. En cas de perte d'un yak, le propriétaire peut toucher jusqu'à 260 euros d'indemnités. Une assurance qui soulage les éleveurs. 700 000 bêtes sont aujourd'hui couvertes par la compagnie d'assurance. Le système est largement subventionné par le gouvernement chinois. Un moyen pour lui de maintenir une paix sociale dans cette région tibétaine du Sichuan qui a connu la tourmente. Pour les associations, la volonté de Pékin est tout autre : sédentariser et mieux assimiler les Tibétains au modèle chinois.