Une loterie et des enchères pour avoir sa plaque d'immatriculation à Pékin et Shanghai.

Résolutions pour faire face aux embouteillages et à la pollution.

Depuis 2011, pour obtenir légalement une plaque d'immatriculation à Pékin et le droit de circuler, il faut passer par une loterie, laquelle se déroule tous les 2 mois. Le résultat de cette loterie (au fonctionnement encore mystérieux et à laquelle nous n'avons pas été jusqu'à lors autorisé à assister) a de quoi faire frémir les nouveaux demandeurs: le dernier tirage du 26 décembre dernier a révélé plus de 3 millions 600 demandes enregistrées, pour à l'arrivée 17800 attributions, soit 1 tiré au sort pour plus de 200 candidats.  En 4 ans, près de 400 000 plaques ont été attribuées sur Pékin, mais le nombre des nouveaux entrants dans la loterie étant supérieur aux élus, les chances d'obtenir une plaque diminuent mécaniquement.

Si de nouvelles mesures sur la gestion de ces plaques et du trafic vont être annoncées dans les jours prochains, sur les routes de la ville, malgré un frémissement d'amélioration, la circulation reste un large apprentissage de patience. La capitale est très souvent engorgée de toute part, et pas seulement par les voitures en circulation. Pour exemple, devant notre bureau une route à double sens et sans espace de parking attribué sur les bas côtés est aujourd'hui souvent bloquée, parce que de fait, sur tout le tracé, des voitures y stationnent de part et d'autre, empêchant de fait toute circulation alternée.

A Shanghai, la situation est analogue mais gérée autrement. Une vente aux enchères des plaques y est organisée -c'est aussi une loterie-, mais en plus pour les lauréats, il faut payer sa plaque… une dizaine de milliers d'euros, un montant qui a de quoi décourager de nombreux aspirants.

Pour autant, si on veut conduire sans avoir besoin de passer par une loterie et/ou payer une taxe additionnelle, c'est possible, mais il faut acheter une voiture électrique. Pékin et Shanghai ont ainsi envoyé un signe fort à leurs habitants. Les politiques municipales incitatives permettront elles de donner un réel coup d'accélérateur aux ventes de voitures électriques? Peut-être. Mais le défi à relever pour fluidifier la circulation et améliorer la qualité de l'air de ces mégalopoles est encore énorme, un vrai "casse-tête chinois". Les efforts réels entrepris se heurtent en effet à plusieurs problèmes susceptibles de freiner une amélioration substantielle: une croissance démographique continue des deux plus célèbres villes chinoises, un déficit de parking -en étage ou sous-sol- avec pour Pékin en plus des axes de circulation larges et sans double niveau (ce qui complique le trafic aux croisements), et un système de transport en commun, encore visiblement et largement insuffisant (bien qu'en constante augmentation). Pour se faire une idée, à Paris c'est au plus 700 m qui séparent 2 stations de métro; à Pékin, il faut souvent compter plus de 1500 m (pour 300 stations dans Paris, sur une surface équivalente, à peine plus d'une centaine seulement existe au coeur de la capitale chinoise).

S.G.

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