La Chine a exécuté cinq hommes cette semaine. Parmi eux, le milliardaire de l'industrie minière Liu Han ainsi que son frère et trois complices, reconnus coupables d'avoir organisé un gang mafieux et commandité plusieurs meurtres. Au total, 68 hauts responsables du Parti communiste chinois, dont le maire de Nankin, 72 000 cadres de plus bas niveau et quinze généraux ont été arrêtés ces derniers mois.
Si tous les dirigeants chinois dans le passé ont parlé de s'attaquer au début de leur mandat au problème endémique de la corruption, le nouveau maître de la Chine, le président Xi Jinping a décidé de frapper fort à travers tout le pays en s'attaquant aux "tigres" et aux "mouches" : les "tigres" sont les hauts responsables qui se sont tant enrichis au mépris du peuple. Quant aux "mouches", il s'agit des petits chefs qui prennent de l'argent public pour attribuer un emploi, une place à l'hôpital ou à l'école.
Derrière cette campagne de lutte contre la corruption, ne se cache-il pas aussi une campagne de lutte de faction? Ne sommes nous pas dans une phase de consolidation du pouvoir, à un moment où la croissance de l'économie chinoise est en perte de vitesse?