C’est presque un cas classique en Chine, sauf que cette fois l’affaire intervient dans un périmètre censé être protégé (situé à 200 mètres du Temple du ciel à Pékin, classé au patrimoine mondial de l'Unesco) et quelques jours seulement après la clôture de la session annuelle de l'Assemblée Nationale Populaire qui laisse entendre la nécessité d'une réforme politique. Le verdict est sans appel : bien que brandissant leur titre de propriété, et demandant le respect des lois chinoises, les derniers habitants d’un vieux quartier Ciqukou connu autrefois pour ses boutiques de porcelaine de plus de 100 ans et dont les dernières demeurent laissent encore percevoir la patine et le charme de la cité, n’ont plus que 3 jours pour déguerpir. S'ils s’agrippent coûte que coûte à leur vieux nids et sollicitent sans cesse les administrations, le combat semble presque vain. Les promoteurs immobiliers sont aux aguets prêts à détruire les dernières maisons et ne semblent pas inquiétés pas les autorités locales. Une histoire pathétique qui reflète au fond la difficile construction d’un état de droit en Chine.