Plusieurs théories tentent d'expliquer ces disparitions. Selon certains, une bactérie pourrait avoir empoisonné ces animaux.
C'est un phénomène inquiétant. Au Kazakhstan, plus de 120 000 antilopes saïgas sont mortes en l'espace de trois semaines. Des troupeaux entiers ont été décimés. Une hécatombe sans précédent et simultanée dans toutes les régions du pays.
"C'est vraiment dommage. Ces animaux font partie de notre patrimoine. Nous perdons des centaines de bêtes chaque jour", lance Quiarat Faizullhin, qui s'occupe de ramasser ces animaux.
Des plantes toxiques
Les animaux seraient empoisonnés par une bactérie que l'on croyait inoffensive. "C'est un empoisonnement. Les plantes qui poussent après la pluie deviennent toxiques et elles tuent les antilopes", explique Slamjan Mussambaiev, directeur adjoint de la réserve naturelle. Et pour cause, ici dans la région, les Soviétiques ont testé leurs bombes nucléaires les plus puissantes. Cinquante ans après, la radioactivité des sols et des fleuves dépassent encore de vingt fois les normes moyennes.
D'autres expliquent cette hécatombe par la multiplication des accidents dans la centrale spatiale de Baïkonour. En effet, quand une fusée s'écrase, des centaines de tonnes d'heptyle sont répandues dans la nature.
Récit d'Alban Mikoczy avec Volodia Sidorov et Maria Zhalgasbaeva