En Irlande, une opération de police pour lutter contre les vols de… sapin !

Deux policiers irlandais en patrouille dans une exploitation de sapins au sud de Dublin, en Irlande - Photo AFP, Paul Smith

L’initiative est pour le moins loufoque : la police irlandaise a récemment lancé une opération pour contrer les vols de sapins, véritable fléau.

Dans le Comté de Wicklow (au sud de Dublin), les arboriculteurs locaux subissent des vols de sapin qui ont atteint il y a quatre ans environ 2.000 arbres par an. Ces vols représentent une perte de près de 100.000 euros chaque année.

« Un des producteurs a été ligoté et menacé avec une arme, et c’est là qu’on s’est décidé à aller en parler à la police » a expliqué Christy Kavanagh, cultivateur dans la petite ville de Newtownmountkennedy (à prononcer en une fois !).

C’est comme cela qu’est née l’Opération Hurdle, l’opération annuelle menée par les Gardaí (la police irlandaise) pour lutter contre ce problème.

L’opération encourage les arboriculteurs à améliorer la sécurité sur leurs domaines, mais a également donné lieu à la création de patrouilles ainsi que l’introduction d’un hélicoptère équipé de technologie infrarouge.

« C’est un business très lucratif, et une fois que les sapins quittent le domaine, il est très difficile pour nous de retrouver leur trace » a déclaré Paul Hogan, le chef de la police de Wicklow.

La situation est particulièrement difficile pour les planteurs, car les sapins doivent pousser en moyenne pendant 14 ans avant de pouvoir être commercialisés.

Christy Kavanagh a récemment décidé de déployer les grands moyens : il a fait installer des caméras de sécurité, des barrières plus élevées, ainsi que des caméras de détection fonctionnant à l’énergie solaire qui lui envoient une alerte sur son smartphone au moindre mouvement.

« C’est très difficile de voir 14 ans de temps et d’énergie volés par quelqu’un » a dit Kavanagh.

Selon la police, l’opération a pour l’instant mené à une forte chute du nombre de sapin volés, avec seulement quelques incidents constatés cette année.

Wassim Cornet avec Loïc de La Mornais