La Commission européenne a présenté le 5 février ses propositions de réforme du processus d'adhésion destiné à intégrer à l'avenir 6 pays des Balkans. Une nouvelle approche basée sur la confiance réciproque et un engagement clair entre les parties, notamment en matière de réformes et de lutte contre la corruption.
Pour Bruxelles, ce processus devra être "prévisible et crédible" et laissera aux Etats-membres la possibilité d'interrompre le cours de l'adhésion, voire de contraindre un pays candidat à reprendre à zéro les négociations sur certains chapitres politiques.
Des procédures plus strictes, mais aussi un pilotage politique plus déterminé. Pour Paris, cette première étape, est positive, mais il ne faudra pas que cette proposition soit dénaturée. La secrétaire d'état aux affaires européennes, Amélie de Montchalin attend un rappot sur "la réalité des réformes demandées à l'Albanie et à la Macédoine du Nord". Pour le commissaire européen en charge de ce dossier, Olivier Varhelyi, "nous voulons avoir la possibilité de faire marche arrière quand il n'y a pas de progrès, voire un recul".
De nouvelles règles du jeu à la demande notamment du Danemark, des Pays-Bas et de la France qui avaient bloqué l'ouverture en octobre 2019 de négociations avec l'Albanie et la Macédoine du Nord.
Amélie de Montchalin nous détaille l'approche française.