"Je ne suis ni fatigué, ni à court d'idée". Devant les eurodéputés réunis en plénière le premier mars, le président de la Commission européenne est venu présenter cinq scénarios pour une Union européenne à 27. La copie, qui ouvre un nouveau chapitre après le Brexit, sera soumise à la réflexion des chefs d'état et de gouvernement, qui se réuniront à Rome pour fêter les 60 ans du traité le 25 mars. Il s'agit donc du début d'un processus politique, qui associera le Parlement européen, les Parlements nationaux et la société civile. En pratique, le débat entre ces options devra être porté par les grandes familles politiques européennes, et tranché lors des élections européennes en 2019. Sur les différentes variantes proposées par le collège des commissaires, plus d'intégration, Europe à plusieurs vitesses, rapatriement de certains pouvoirs vers les états membres, concentration sur le seul marché unique ou statut quo actuel, le patron de la commission ne tranche pas. Tout au plus, il écarte l'option d'une Europe réduite au seul marché (vieille idée britannique) et note que l'UE est plus qu'une simple zone de libre échange. En toile de fond pourtant, le climat politique est lourd : élections cruciales aux Pays-Bas, en France et en Allemagne avec montée des partis populistes.
Réactions sur ce livre blanc de la commissaire à la concurrence, Margrethe Vestager, de Jean-Claude Juncker et du commissaire aux affaires économiques, Pierre Moscovici.