La victoire de Donald Trump relance l’idée d’une Europe de la défense. Les ministres de affaires étrangères et de la défense réunis à Bruxelles le 14 novembre, ont donc décidé d’adopter un plan de sécurité et de défense, préparé déjà depuis plusieurs semaines par la France et l’Allemagne et qui, selon la responsable de la diplomatie de l’UE, constitue un « saut qualitatif ». Certes, ce document ne crée pas une armée européenne mais il permet aux Européens de se doter des instruments et des ressources nécessaires pour lancer au besoin, de nouvelles missions militaires, voire de mobiliser ces fameux groupements tactiques (créés il y a 10 ans mais jamais déployés) destinés à se rendre rapidement sur le terrain. L’idée majeure est de favoriser une « autonomie stratégique » de l’UE et donc de prendre en main leur destin. Sur les autres grands dossiers en revanche (OTAN, accord sur le climat ou nucléaire iranien) les 28 attendent les réponses du nouveau président américain.