Grèce : le retour de l'esprit européen ?

Pour la première fois, l'épineux dossier de la dette grecque figurait à l'ordre du jour de la réunion du 9 mai des 19 ministres de la zone euro. Et la journée de l'Europe, chère à Monnet, semble avoir inspiré un compromis à des créanciers aux intérêts pourtant contradictoires : « un très bon Eurogroupe pour la Grèce et pour l'Europe » s'est exclamé le ministre grec des finances. Satisfecit en général, en effet, car les réformes sont sur les rails. Un premier accord qui ouvre la voie au déboursement d'une nouvelle tranche d'aide financière pour Athènes (plus de 5 milliards d'euros) mais aussi à des mesures d'allègement du fardeau de la dette. Facilité pour l’accès au marché et lissage du profil des remboursements, différents scénarios sont à l'étude... En revanche, Athènes devra respecter l'objectif fixé lors du 3ème plan d'aide de juillet 2015 de 3,5 % d'excédent primaire en 2018.

Ce « fétichisme » du surplus budgétaire suscite de nombreuses critiques des économistes. A long terme, ce chiffre de 3,5% ne parait pas raisonnable note pour sa part Michel Sapin. De son côté, le FMI fixe la barre à 1,5 % d'excédent primaire.

En attendant, une prochaine réunion de l'eurogroupe destiné à aboutir à un accord politique sur la dette aura lieu le 24 mai.

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