Chaque matin depuis la rentrée scolaire, c’est le même rituel aux abords d’une centaine d’écoles primaires et de collèges bruxellois. Un parent d’élève ou un agent de la commune coupe l’accès à la circulation pour transformer la rue de l’école en « rue scolaire ». Piétons et cyclistes reprennent ainsi, trois quart d’heure durant, le pouvoir sur la chaussée.
Ce dispositif est inscrit au Code de la route Belge depuis plus d’un an. L’objectif est double : sécuriser l’accès aux écoles le temps des entrées et sorties d’enfants. Et faire valoir des modes de transports alternatifs à la voiture, plus respectueux de l’environnement et de la santé.
Dans le domaine des rues scolaires, Gand fait figure de modèle. Depuis un an, la commune flamande, avec ses écoles, a très largement fait le choix de ce dispositif. Accidents de la route et taux de pollution aux abords des établissements scolaires y ont en effet considérablement diminué, selon la ministre bruxelloise de la mobilité Elke Van Den Brandt. Un argument crucial quand, chaque jour en Belgique, dix-sept enfants sont victimes d’accidents corporel sur le chemin de leur école.
De quoi motiver les demandes de création de rues scolaires à Bruxelles. On dénombre, pour la rentrée 2019, près d’une centaine de requêtes initiées par les parents d’élèves et écoles de la capitale, contre seulement une vingtaine l’an dernier. L’expérimentation du dispositif est un préalable à toute pérennisation du dispositif.