Medhi Nemmouche est jugé aux Assises pour la tuerie du musée juif de Bruxelles. Le jihadiste de 33 ans est accusé d'avoir abattu de sang-froid, le 24 mai 2014 au musée juif, un couple de touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge du musée. Il est aussi soupçonné d’avoir séquestré quatre journalistes français lors de son séjour en Syrie dans les rangs de l’Etats islamique.
Deux des quatre ex-otages, Nicolas Hénin et Didier François, sont venus témoigner le jeudi 7 février à Bruxelles lors du procès. Ils assurent que l’individu « sadique, ludique et narcissique » était l’un des geôliers qu’ils ont connu lors de leur détention. Les avocats de l’accusé avaient tenté de s’opposer à leur comparution, estimant qu’il y aurait un autre procès en France pour séquestration.
Le sourire de Nemmouche
Pendant les trois heures de témoignages, Mehdi Nemmouche évite de croiser leur regard. Jusqu’à ce que Didier François raconte : « il était démonstratif, provocateur. Il voulait assumer le rôle qu’il voulait jouer » et d’ajouter qu’il avait une manière de s’annoncer quand il passait dans le couloir, en disant « mon petit Didier ». A cette remarque Mehdi Nemmouche a esquissé un sourire. Pour Nicolas Hénin, « il s’est trahi lui-même et le visage, qui restait impassible depuis le début du procès, a parlé pour lui ».