Les Belges peuvent enfin se targuer d’être champions du monde! Sur la Grand Place ce mardi, plusieurs centaines de supporters sont venus en nombre applaudir l’équipe nationale de hockey sur gazon, désormais tenante du titre. Dimanche, les « Red Lions » sont venus à bout des Pays-Bas lors de la finale des Championnats du monde de hockey sur gazon, disputée en Inde. Après plusieurs années performantes, c’est la première fois que la Belgique monte sur la première marche du podium.
« Cette médaille, c’est le résultat de nombreuses années de travail. C’est une énorme fierté pour l’équipe, une fierté d’être belge », explique Yvan, un fervent supporter de l’équipe nationale de hockey. Car l’équipe nationale est belle et bien belge. Pas question de parler de division entre wallons et flamands : autant de joueurs sont néerlandophones que francophones.
C’est sur le plan social que la mixité se complique. Le hockey est le sport le plus cher de Belgique : la faute au coût des infrastructures techniques indispensables, contrairement au football par exemple, et l'essor de ce sport se constate surtout dans les communes aisées du Royaume.
« Il y a 20 ans, le hockey était un sport d’élite », raconte Yannick Luypaert, frère du joueur Loïc Luypaert, venu accueillir les champions du monde. « Les terrains synthétiques coûtent très chers. Ils étaient financés seulement par de l’argent privé. Désormais, grâce aux subventions publiques, le hockey est devenu beaucoup plus accessible. »
Grâce aux bons résultats de l’équipe de Belgique, le sport à la crosse s’est considérablement popularisé ces dernières années. Le nombre de licenciés a plus que doublé en dix ans, passant de 20 000 en 2007 à presque 50 000 en 2018. Et avec la coupe ramenée à la maison, les clubs risquent de voir naître de nouvelles vocations.