L’hiver risque d’être long. En Belgique, six réacteurs nucléaires sur sept seront à l’arrêt à partir novembre, alors que l’électricité belge est dépendante à 54% de l'atome. Si certains sont interrompus temporairement pour maintenance, pour d’autres, ce sont des raisons de sécurité qui l’ont imposé.
Sur les 13 gigawatts d’habitude consommés en automne, il en manquera 1,7. Pour limiter les dégâts, la Belgique compte principalement sur ses voisins français, allemand et néerlandais. Le Luxembourg lui a par exemple proposé la vente de 200 mégawatts. Le délestage (coupures de courant) semble inévitable pour les mois de janvier et février. La crise énergétique est aussi devenue politique. Ni Electrabel, ni le gouvernement, ne s’estime responsable. La ministre de l’Énergie, Marie-Christine Marghem, « exclut toute responsabilité gouvernementale » tandis que le fournisseur belge juge avoir investi suffisamment dans l’entretien du parc nucléaire.