Un homme a tué trois personnes dont deux policières mardi matin à Liège, à l’est de la Belgique, avant d’être abattu par la police.
Mardi matin à Liège, un homme attaque au couteau deux policières, avant de leur subtiliser leur arme de service et de les abattre. L’homme poursuit son parcours meurtrier et abat le passager d’une voiture, un jeune homme de 22 ans. Il se dirige ensuite vers une école, où il prend une femme de ménage en otage. L’homme, Benjamin H., un Belge âgé de 36 ans est abattu. Quatre policiers sont blessés dans l’assaut final.
Né à Rochefort, près de Namur, en 1987, l’assaillant était bien connu des services de police pour des faits de vols, de dégradations de biens publics et de petits trafics de drogue.
Le suspect était incarcéré depuis 2003 pour des faits mineurs. Lors de son passage à l’acte, il bénéficiait d’un congé pénitentiaire de deux jours pour préparer sa réinsertion en vue de sa libération prévue en 2020. Il devait réintégrer la prison de Marche-en-Famenne mardi soir.
La nuit avant l’attaque de Liège, il aurait tué un toxicomane avec un marteau à On, près de Rochefort, selon le parquet de la province de Luxembourg en Belgique. Le procureur du roi a annoncé l’ouverture d’une enquête par le parquet fédéral pour présomption d’infraction terroriste.
Le parquet fédéral a depuis reformulé les chefs d’accusation. L’enquête est instituée pour assassinat terroriste et tentative d’assassinat terroriste. Fiché à la Sûreté de l’Etat, l’assaillant était soupçonné de radicalisme. Il aurait fréquenté des individus radicalisés.
Les Belges ont tenu à rendre hommage aux victimes ce mercredi. Un millier de personnes étaient rassemblées vers 13h sur l’Espace Tivoli à Liège afin de respecter une minute de silence en mémoire des deux policières et du jeune étudiant décédés la veille. L’émotion était intense.
Au lendemain de l'attaque terroriste de Liège, les Belges se posent des questions sur les circonstances de l'attaque, en particulier sur la permission de sortie de l'assaillant.