Suite à la hausse des taxes sur l’importation de l’acier et de l’aluminium annoncée la semaine dernière par Donald Trump, plusieurs États membres montent au créneau. Bruno Lemaire a rencontré lundi soir à Bruxelles les représentants des industriels de l’acier et de l’aluminium qui opèrent en Europe. Des dizaines de milliers d’emplois sont menacés.
Toutes les fonderies européennes s’inquiètent aujourd’hui de la guerre commerciale déclenchée par le président américain. L’Europe exporte chaque année 5 millions de tonnes d’acier pour l’industrie américaine. Et c’est l’Allemagne qui a le plus à perdre, c’est son principal client en dehors de l’UE, avec 1,2 milliard d’euros d’acier vendu chaque année aux États-Unis.
Mais au-delà de la baisse des ventes d’acier aux Américains, les producteurs européens redoutent plus que tout que l’acier d’autres pays - qui ne trouvera plus de débouchés - se retrouve en Europe.
L'UE a-t-elle les moyens de protéger son industrie ?
Les Européens n’entendent pas rester les bras croisés. Ils ont dressé une liste de produits américains qui seront surtaxés. Mais consciente de l’impact que pourrait avoir cette guerre commerciale, en premier lieu sur les consommateurs, l’UE espère encore dissuader Donald Trump de mettre ses menaces à exécution et reste ouverte à la négociation.